Avec 130 films sortis en 2023 sur les plateformes et au cinéma et vus par votre blanc lapin préféré, forcément, il n' y a pas que des chefs d'œuvres. On me dit souvent que je suis cool dans mes critiques. Comment dire ? Peut-être n'avez-vous pas lu celles qui suivent.
Voici comme chaque année le classement du pire du pire des films qu'il fallait éviter !!!
Barbie
De Greta Gerwig
En confiant à Greta Gerwig, symbole d’un cinéma indépendant new-yorkais la réalisation de ce projet hautement improbable et casse gueule, Mattel a vu juste.
L’actrice de Frances Ha et réalisatrice de Lady Bird et Les filles du docteur March, a non seulement mise en scène le film Barbie mais en a co-écrit le scénario avec son mari réalisateur encore plus connu, Noah Baumbach.
La liberté donnée par Mattel se sentait dans l’excellente promotion du film qui en fait aujourd’hui l’un des plus gros succès de 2023 et va initier des suites et autres projets de films adaptés de jouets Mattel.
Mais le résultat est il à la hauteur de la hype autour du film? Disons que Ryan Gosling trouve l’un de ses rôles les plus originaux en Ken touchant, homme objet qui n’a pas de personnalité et se trouve dans la position inversée de la place de la femme longtemps dans nos sociétés occidentales. Margot Robbie est comme toujours excellente en poupée ingénue qui découvre le féminisme et reconquiert son monde lorsque l’homme essaie de le piétiner par son patriarcat.
Avec des décors en cartons pate et une imagerie drôle et acidulée, le film réussit à faire passer des messages légèrement féministes au sein d’un blockbuster très grand public. Les clins d’œil sont drôles mais un malaise s’installe. Est ce que la firme Mattel ne se foutrait pas un peu de notre gueule à faire passer sa poupée comme un symbole de diversité et d’indépendance de la femme. Plus c’est gros plus ca passe et c’est en quelques sorte le culot incroyable qu’ont les producteurs de nous faire croire que la gamme de jouets a beaucoup fait pour l’émancipation des petites filles, futures femmes libres d’esprit en devenir. Le film reste tout de même une énorme publicité déguisée qui utilise l’humour et le talent de sa réalisatrice et de ses acteurs pour réecrire quelques peu l’histoire et la peindre en rose. Sauf que cet achat d’une virginité et d’une hype second degré a beau être un excellent coup rentable vu le succès au box-office, ca se voit quand même beaucoup. L’histoire reste très attendue et donne des gros traits caricaturaux de ce que sont le féminisme et la patriarcat. C’est assez lourdeau comme message et d’un consensualisme désobligeant. Ce rebranding est une réussite exceptionnelle en tant qu’opération commerciale. Artistiquement, je suis plus réservé bien que le film ce regarde sans déplaisir, comme on mange un bon acidulé et comme on oublie le goût quelques minutes après.
La piste aux lapins :
N°20- John Wick : chapitre 4 De Chad Stahelski
A voir ? sur
John Wick découvre un moyen de vaincre l’organisation criminelle connue sous le nom de la Grande Table. Mais avant de gagner sa liberté, Il doit affronter un nouvel ennemi qui a tissé de puissantes alliances à travers le monde et qui transforme les vieux amis de John en ennemis.Je n’avais vu aucun film de la franchise d’action qui a relancé la carrière de Keanu Reeves et engagé tellement de dollars qu’il est probable qu’elle ne s’arrête pas là.Bon, disons le franchement, c’est super bourrin.
Je n’ai pas l’habitude des films d’action un peu cons à la Stalone, Schwarzenegger et autres Steven Seagal. Et bon en fait, on est pile dans cette typologie. Je ne m’attendais certes pas à du Shakespeare mais à un minimum de scénario et la ça tient réellement sur un ticket de métro. Les scènes de baston sont hyper chorégraphiées et on voit clairement le pognon mis dans la production. On nous montre des tueurs à gage au château de Versailles, sur l’esplanade devant la tour Effeil, devant le sacré cœur. Bref une très belle pub pour Paris totalement non crédible et avec un accumulation de scènes ridicules.
Car si la première demi-heure on peut se barrer de voir ces scènes où Keenu Reeves bute des dizaines de mecs en mode 15ème degré, le problème c’est que les scènes opératiques durent bien 20 minutes minimum d’où la durée du film, 2h50!! Whahou!!!
C’est redondant, too much et finalement très chiant car évidemment le film n’a absolument rien à raconter et reste aussi con que son concept du début à la fin. Un film d’une genre qui m’a toujours étonné par sa vacuité intellectuelle. J’adore l’action mais c’est comme un ingrédient dans un bon plat, en abuser rend le plat dégueulasse. Une tarte avec uniquement de la moutarde par exemple çà doit être infect. Ben John Wick c’est pareil. L’action est très bonne mais comme il n’y a que cela et bien c’est très mais alors très mauvais. Ça pourrait être un nanars mais çà se prend trop au sérieux.
La piste aux Lapins :
N°19 - Napoléon de Ridley Scott
Depuis le succès de Gladiator en 2000, Ridley Scott est devenu boulimique de tournage, pour tourner avec frénésie les deux tiers de sa carrière en 20 ans là où il avait tourné seulement 10 films les 23 premières années de sa carrière. Certains diront, dont votre blanc lapin préféré, qu'il aurait mieux fait de prendre son temps et de faire du qualitatif.
Le réalisateur tourne en général un film tous les deux ans quand il cartonne et plus généralement tous les trois, quatre voire cinq ans...et non tous les 1,25 années. Or si Scott a tourné des chefs d’œuvre comme Alien le huitième passager, Blade Runner ou de très bons films comme Les Duellistes, Thelma et Louise, c'était durant sa carrière moins speed. Gladiator est pour moins un gros glaviot sans aucune cohérence, Hannibal un film de commande sans âme. Ses autres films des 20 dernières années sont relativement réussis à savoir La Chute du faucon noir, Les Associés, Kingdom of Heaven, Une grande année, American Gangster, Mensonges d'État, Robin des Bois, Prometheus, Exodus, Seul sur Mars, Alien Covenant, Tout l'argent du monde. Ses deux derniers films sortis à deux mois d'intervalle en 2021 furent des réussites artistiques mais un four au box-office pour Le dernier Duel avec Adam Driver / Matt Damon / Ben Aflleck et un succès commercial pour House of Gucci avec Lady Gaga, Adam Driver, Jared Leto et Al Pacino. Mais à 86 ans, le réalisateur semble avoir peur de la mort et accélérer les projets.
Le réalisateur a visiblement profité de la guerre des plateformes de streaming pour aller chercher un budget très confortable auprès d'Apple qui a changé sa doctrine et fait l'inverse de ses concurrents en sortant le film au cinéma avant de le diffuser en exclu sur Apple Tv comme elle l'a fait pour le dernier Scorsese, Killers of the flower Moon.
"Napoléon" est donc la grande fresque historique narrant l'ascension de Bonaparte qui prend les traits d'un des meilleurs acteurs au monde l'excellent Joaquin Phoenix.
Vanessa Kirby (Mission Impossible, The Crown saison 1 et 2) incarne Joséphine de Beauharnais et vole quasiment la vedette à Phoenix. Elle transperce l'écran et apporte le degré de sentiments nécessaire. Et c'est vrai que c'est curieux l'angle qu'a pris Scott. Il montre Napoléon comme un type légèrement obtu (ahah) et nous balance toutes les images attendues de son odyssée vers la gloire puis sa chute mais il semble davantage s'intéresser à l'homme amoureux et à sa relation très sexuelle avec Joséphine. Il y a beucoup de scènes de sexe sur les 2h38 de film et c'est vrai qu'on est surpris, d'autant que Scott fait de sacrées accélérations dans son film. On se doute qu'il livrera pour Apple une version longue puisqu'il y aurait une version de 4h30 mais pas sur d'avoir le courage d'y retourner. Et surtout çà se voit qu'il a coupé des scènes. Napoléon donne un sentiment de film un peu monté rapidement. Les scènes de bataille sont certes impressionnantes et estétisantes, ce qui est à la fois beau et contestable mais le film a des énormes problèmes.
Outre le fait que tout le monde parle en anglais et que j'ai un de mal au début avec celà, outre le fait que Joaquin Phoenix a 49 ans et n'est pas crédible dans le rôle d'un trentenaire, ne prenant du coup pas une ride du début à la fin...outre le fait que le film passe très vite sur plein d'évènements et n'explique que très légèrement le côté stratège du personnage, le film manque cruellement d'un point de vue.
Enfin si, on a bien compris qu'il aimait baiser avec Joséphine l'empereur, mais sinon ? Je comprends que Scott ait voulu humaniser le personnage et montrer un côté sentimental et bestial mais c'est ultra résumé. La mégalomanie aurait pu être traitée autrement, avec plus de finesse et là c'est quand même très bourrin. Et quel est son héritage ? Des centaines de miliers de morts ? Oui...et c'est tout ? Le film donne une impression générale de fadeur pour un personnage pourtant si iconique. La légende napoléonienne se trouve ainsi basardée à coup de clichés et la substance du film semble toujours rester à la surface du mythe.
La forme prend le pas sur le fonds et de grande histoire il ne reste que des cartes postales non analysées et mises en perspective. On survole la grande histoire avec des scènes qui laissent souvent sur la fin.
On appelle çà un gros rattage. Il n'est juste pas du tout au niveau du personnage, que l'on parle de Napoléon ou de Ridley Scott.
La piste aux Lapins :
N°18 - White noise
De: Noah Baumbach
Le pitch : À la fois drôle et terrifiant, flamboyant et absurde, banal et apocalyptique, White Noise brosse le portrait d’une famille américaine d’aujourd’hui.
Noah Baumbach est l’un des grands auteurs indépendants américains de ces dix dernières années et a signé deux chefs d’œuvre avec Marriage Story et Frances Ha. Pour sa troisième collaboration avec la plateforme Netflix, il retrouve son acteur fétiche Adam Driver et son épouse, la brillante actrice/réalisatrice Greta Gerwig. Et il s’attaque à l’adaptation d’un roman de Don DeLillo.
Extrêmement bavard et souvent délirant sans être drôle, le film de Noah Baumbach ne s’avère hélas jamais pertinent
On a la douloureuse impression que le réalisateur a perdu la maitrise sur son œuvre.
Le résultat est indigeste et trop long, aboutissant à un film rempli comme un œuf d’idées décousues et de scènes qui se suivent sans qu’on comprenne le lien exact, la direction que prend l’histoire et le propos général qu’il souhaite nous délivrer.
Vous l’aurez compris, le film est raté. Bad luck Noah! Revenez à des histoires originales écrites par vos soins! Ce sera sans difficulté bien meilleur.
La piste aux Lapins :
N°17- Astérix et Obélix : L'Empire du milieu
De: Guillaume Canet
Figurez-vous que votre blanc lapin préféré ne visionne pas que des films qu'il a envie de voir et parfois se force. C'est le cas pour le nouvel Astérix car ce sera probablement l'un des grands succès commerciaux français de l'année et c'est tant mieux pour le financement du cinéma indépendant.
Et puis j'étais curieux de voir si les critiques assassines étaient snobes avec la bande de Guillaume Canet, le film s'étant fait défoncer comme tous ses prédécesseurs sauf le film de Chabat.
Soyons clairs, le film est très moyen. Aucune surprise, aucune originalité et une mise en scène plate. Mais il y a de bonnes surprises tout de même. Les personnages sont plutôt bien vus de Jonathan Cohen qui va dans son humour et son couloir de jeu mais décroche quelques sourires, à Gilles Lellouche crédiblez en Obélix ou Jules César incarné par un Vincent Cassel qui s'amuse, et plein d'autres rôles astucieux. Disons que Astérix et Obélix, c'est un peu le blockbuster à la française où tous les acteurs chanteurs qui sont connus au moment de la sortie défilent devant la caméra. Ce côté caméo est un peu fatigant comme s'il s'agissait d'un passage obligé...çà plait au public visiblement.
Donc le film se regarde, on ne rigole pas beaucoup, l'esprit de la Bd est conservé mais pas de façon aussi fine que les dernières adaptations en dessin animé d'Alexandre Astier.
Le film fait parfois un peu vieillot dans son humour et gentil en mode ultra familial. Mais ne soyons pas snobs, il fait le job de ce type de film et à défaut d'être subversif, il est populaire. Ce n'est juste pas du tout ma came car c'est de la très grosse cavalcade. Après les effets spéciaux et le budget se voient et le tombereau de critiques que s'est pris Guillaume Canet n'est clairement pas justifié. On se doute en allant voir un tel film qu'on ne va pas se prendre la claque de l'année, que ce sera hyper convenu et que le public visé est tellement large que çà sera fadasse.
La piste aux Lapins :
N°16- Love life
Disponible sur UniversCiné
Cette chronique d’une famille japonaise recomposée et déchirée par ses fantômes de vies passées est comment dire…un peu longue et surtout, un peu chiante. La lenteur du film n’a d’égal que l’atonie du scénario qui progresse à pas de tortue.
La distance japonaise est parfois impénétrable mais là en plus de n’éprouver aucune empathie pour les personnages et donc un désintérêt profond pour l’histoire, j’ai eu un mal fou à me concentrer sur ces mines aux masques froids. Pourtant la volte-face du scénario aurait pu fonctionner. Mais le scénario est juste chiant à mourir.
La piste aux lapins :
N°15- Nuovo Olimpo
Dans la Rome des années 70, Enea et Pietro se rencontrent par hasard dans un cinéma. Naît alors une passion inoubliable entre les deux hommes… que le destin séparera.
Voici un film fleur bleue gay complètement débile dans son scénario bercé d'incohérences. Ou comment créer une histoire autour d'un plan Q qui n'a jamais dépassé ce stade avec deux empotés incapables de chercher un minimum l'autre mais une histoire qui nous explique que c'est un grand amour raté. Ah oui ? ben qu'est ce que foutent les personnages alors ? Ils ne se cherchent pas pendant des dizaines d'années ? Le concept même du film est idiot. Et voir les deux mecs se regarder un chiens de faillance le regard en dessous dans des scènes datées qui font penser à un mauvais cinéma de série B des années 70. Non mais Netflix a t il tant d'argent à gaspiller ?
N°14- Rebel Moon - enfant du feu
De Zack Snyder
Une paisible colonie sur une lune lointaine est soudain menacée par les armées d'un tyran et place tous ses espoirs de survie entre les mains d'une mystérieuse inconnue.
Voici donc LE blockbuster SF de Netflix, enfin sa première partie, tant attendu depuis des années. Attendu parceque mis en scène par un réalisateur qui a toujours eu une ambition visuelle folle et a souvent divisé la presse. Il est vrai que 300 était très beau visuellement mais sa mise en scène balourde dopée de ralentis inutiles et son scénario tenant sur un ticket de métro avaient de quoi faire pâlir. Puis Watchmen fut une surprise de taille, Snyder réussissant l'impossible adaptation d'un comic culte réputé inadaptable. Son travail sur le DCEU universe de DC comics et Warner fut lui aussi à la fois bon et très mauvais, de la sobriété de Man of Steel et l'excès de tout dans Batman Vs Superman et le grand n'importe quoi de Justice League, amenant à la fin de 10 ans de errements pour les concurrents de Marvel. Puis il perdit sa fille en plein Justice league, quitta le navire et rebondit sur Netflix avec son film de zombies. Le revoici donc avec ce sous Star Wars qu'il n'avait pas réussi à vendre à Lucasfilms avant le rachat par Disney.
Et c'est vrai que le film est lourdingue. On voit clairement le pognon sur les effets spéciaux, parfois très fond vert quand même, il y a un univers space opéra mais Snyder pompe à peu près tout ce qui a existé en commençant par l'inspiration des Sept Samourai de Kurusawa sur Georges Lucas. Et son déroulé du recrutement des rebelles et tout simplement ridicule. Niveau scénario on approche le degré zéro d'intelligence. Les personnages ne sont pas incarnés et sont des vignettes qu'un petit garçon de deux ans collectionnerait, pas mieux.
Difficile donc de s'attacher à cette histoire. Certes le méchant est très méchant mais il est tellement caricatural en nazi de l'espace sous stéroïdes que de la même manière, nos yeux s'écarquillent devant le fait que Netflix ait probablement sorti au moins 200 M de dollars pour produire ce machin. C'est parfois aussi moche qu'un autre film insupportable de Zack Snyder, le tristement célèbre Sucker Punch, où il n' y avait que de l'action et des personnages badass.
Voilà, c'est juste très mauvais et on comprend que la critique défonce cet énorme nanar qui a du couter très cher mais pas en scénariste.
La piste aux Lapins :
N°13- Donjons & Dragons : L'Honneur des voleurs
Pour ce second essai d'adapter la célèbre franchise de jeux vidéos, les producteurs ont opté pour une fantasy comique, espérant excuser le scenario tout aussi naze et le désintérêt profond pour le film au bout de 5 minutes compte tenu de l'absence totale d'enjeux dramatiques.
Les personnages sont au mieux à baffer, au pire affligeants au milieu d'un mélange d'effets spéciaux très en dessous de ce que produit la télévision aujourd'hui.
Très mauvais et pénible.
N°12- Alibi.com2
De Philippe Lacheaud
Disponible sur Canal+
C’est typiquement le genre de film très populaire que je snobe. Donc que le coté popu me dérange mais la bande à Fifi ne me fait pas rire et je trouve ceci lourd et souvent navrant. Grace à la série LOL, qui rit sort, enfin la saison 2 et 3, je me suis fonc forcé avoir ce Alibi.com 2.
Verdict : c’est moins nul que je ne pensais même si l’humour est très beauf et lourdingue à souhait. Les gags s’enchaînent à une telle intensité que le réalisateur et sa bande arrivent à décrocher des rires. C’est potache, pas très fin, gnangnan à certains moments comme je m’en doutais mais çà se regarde si on n’a vraiment mais alors vraiment rien à faire d’autre.
La piste aux lapins :
N°11- Passages
Disponible sur UniversCiné
L'histoire de deux hommes qui sont ensemble depuis quinze ans et ce qui se passe quand l'un d'eux a une liaison avec une femme.
Forcément, un film avec trois brillants acteurs que sont Franz Rogowski, Ben Whishaw, Adèle Exarchopoulos, ceci m'attirait. D'autant que Ira Sachs n'est pas manchot, j'avais bien aimé son Brooklyn Village ou son Love is strange.
Seulement voilà, son film Passages est totalement non crédible, un homo qui se découvre attiré par une nana, la fait tomber enceinte puis a besoin de refaire l'amour avec son mec...c'est une histoire qui ne tient pas debout deux minutes. Le scénario n'est pas crédible et les acteurs, tous doués qu'ils sont nagent en roue libre, pas très bien dirigés, avec des dialogues nuls à chier, un rythme en mode caricature des pires moments de la nouvelle vague compilés. C'est juste très mauvais et à éviter de toute urgence.
La piste aux lapins :
N°10- Goutte d’Or
Ramsès, trente-cinq ans, tient un cabinet de voyance à la Goutte d’or à Paris. Habile manipulateur et un peu poète sur les bords, il a mis sur pied un solide commerce de la consolation.
Le problème du film est qu’il est très brouillon et incohérent parfois. En collant au visage énigmatique de son acteur, Karim Leklou, le réalisateur oublie que le charisme de l’interprète ne suffit pas à expliquer tous les non dits. Or on a du mal à suivre les raisons pour lesquelles l’arnaqueur sans scrupules s’intéresse au sort de gamins chiens fous et s’achète une conscience tombée du ciel. C’est un scénario à la fois mal écris et aux personnages bâclés. Surtout l’histoire n’a pas de fil rouge clair. Un raté.
La piste aux lapins :
N°9- Super Mario Bros le film
Disponible sur Canal+
Bon rassurez-vous je ne me suis pas tappé tout le film. Mais bon j’étais curieux de voir le film milliardaire de l’année 2023 adapté du célèbre jeu vidéo. Je pense que l’option pour l’animation, de très bon niveau, était un excellent choix. Après l’histoire est insupportable puisque ce n est ni plus ni moins qu’une illustration d’une partie de playstation écœurante à souhait de ces couleurs bonbons et ces personnages un peu cons. C’est sur que ceci s’adresse à des enfants mais bon pas certain qu’on élève franchement le niveau de curiosité et de créativité de nos môme avec ce gros pudding à la fraise tagada. J’ai évité de vomir les bonbons flashys en stoppant la video assez tôt.
La piste aux lapins :
N°8- Flora and son
Disponible sur AppleTv
Mère célibataire, Flora ne sait plus comment s'y prendre avec Max, son fils adolescent. Sur les conseils de la police, Flora cherche un hobby pour Max et tente de l’occuper avec une guitare acoustique. Avec l’aide d’un musicien, au creux de la vague, installé à Los Angeles, Flora et Max découvrent le pouvoir de la musique. Né de l’esprit musical de John Carney, "Flora and Son" explore le lien qui unit une mère et son film, en route vers une nouvelle harmonie.
Eve Hewson est sympathique à souhait même si son personnage "over the limit" mais qui a quand même du cœur et de l'empathie de mère, finit par gonfler sérieusement. Voir Joseph Gordon-Levitt, trop rare au cinéma, est toujours un plaisir. Après le film est bien mené et frais mais c'est très attendu et cliché au milieu de quelques bonnes idées provocantes. Et puis surtout la musique que produisent les personnages apparait comme "cool" alors qu'elle est juste super pourrie et fait saigner les oreilles tellement ceci ressemble à un tube pour midinettes de sous sous catégorie de la pop ultra grand public. Et comme c'est très mauvais, ceci plombe un peu toute l’histoire qu'il y a autour. Au final Flora and Son est une gentille histoire un peu gnangnan qui se déguise sous des dehors rebelle de son héroïne qui baise et boit à tout va et s'avère une mauvaise mère au début. Mais au final le personnage entre dans tous les bons gros clichés du film feel good est çà devient franchement agaçant. Perso, j'aurais été dans le bar où elle donne son concert avec son gamin tête à claque, son nouveau mec apathique et son ex un peu con, j'aurais soit jeté des tomates si j'avais du boire beaucoup pour supporter la soupe jouée durant le concert, soit plus poli et respectueux je suis, tel Yoda me retirer loin j'aurai opté pour.
La piste aux lapins :
N°7 - Ant Man et la guêpe : Quantimania
Par Jeff Loveness
A voir sur
Ce 3ème Ant Man est typique du niveau affligeant auquel est tombé Marvel. Certes, la firme ne m’a jamais passionné par ses personnages unidimensionnel et flashy sans aucune personnalité mais là il faut reconnaître qu’en atterissant dans l’infiniment petit et donc une autre dimension, on explose tous les records.
Déja le film est très laid avec des personnages kitchs à souhait dignes des pires nanars de Sf des années 60 et 70. les héros sont insipides et faussement cool. L’humour est à chier et les mauvaises idées pleuvent comme le super mauvais goût de faire revenir le méchant du premier film en mode ridicule et donc pas du tout effrayant.
Quelle perte de temps! A jeter aux oubliettes des navets d’Hollywood.
Symptomatique de la déliquescence du genre super-héros.
La piste aux Lapins :
N°6 - Le ciel rouge
De Christian Petzold
Le pitch : Une petite maison de vacances au bord de la mer Baltique. Les journées sont chaudes et il n'a pas plu depuis des semaines. Quatre jeunes gens se réunissent, des amis anciens et nouveaux. Les forêts desséchées qui les entourent commencent à s'enflammer, tout comme leurs émotions.
Bon soyons clairs, la presse est très bonne, la bande-annonce intriguant mais le résultat est incroyablement lent. Un cinéma allemand auteurisant qui se complait dans soin concept de base pourtant bon et ne décolle jamais.
Les affres de la création artistique, des amours surprenantes, la douceur de l'été et la menace de feux de forêts sont mêlés dans un boogie boolga sans intérêt ni enjeu dramatique.
Le personnage de l'écrivain est un con à baffer, qu'on a juste envie de laisser dans son trou et on ne comprends pas bien comment une jeune fille superbe et intelligente peut s'attacher à un tel con.
La force du propos a séduit la presse mais je dois moi même être vraiment idiot pour ne pas l'avoir perçu. Le film est creux, sans ligne directrice claire. Son symbolisme est lourd et grossier. C'est comme si le réalisateur cherchait à faire un film qui coche toutes les thématiques du moment sans jamais les traiter, juste en les effleurant de manière évanescente et paresseuse. Les non-dits sont soit disant poétiques mais l'épure a une limite quand un film devient juste chiant à regarder par son absence de fond.
La forme, il faudra se contenter d'une plage et d'une baraque de campagne.
Une perte de temps précieuse. Je mets un lapin pour la musique qui est sympa.
La piste aux Lapins :
N°5 - Aftersun
De: Charlotte Wells
Avec mélancolie, Sophie se remémore les vacances d’été passées avec son père vingt ans auparavant : les moments de joie partagés, leur complicité, parfois leurs désaccords. Qui était réellement cet homme qu’elle a le sentiment de ne pas connaître ?
Ce premier film a visiblement conquis les critiques qui le portent aux nues en ce début d'année 2023.
C'est le film indé qui a la hype.
Alors votre blanc lapin préféré a eu un peu de mal à rentrer dedans. Enfin en gros 60 minutes...sur 1h40 c'est long.
C'est très très long si vous ne rentrez pas dedans. Je peux totalement comprendre que le film ait touché de par sa douceur, l'originalité de traiter du rapport père-fille heureux et de montrer de simples souvenirs de vacances comme un paradis perdu de l'enfance.
C'est mignon. C'est très chiant aussi. Enfin personnellement j'ai lutté contre le sommeil un bon moment tellement il ne se passait strictement rien. C'est sympa de voir une gamine jouer au flipper, manger des glaces et aller à la plage avec son père mais j'aime quand même bien quand il y a un minimum d'histoire.
Le film m'a donné le sentiment d'être un produit de festival indépendant monté en sauce par une critique qui n'a pas grand chose à se mettre sous la dent et préfère porter aux nues quatre images filmées au caméscope via ce film qu'un tour de force délirant qu'est Babylon. Mais le film de Chazelle est too much, trop vulgaire alors que ce petit film qui raconte très peu est si humble et si modeste. Je comprends. J'appelle ceci du snobisme d’autant que la réalisatrice accumule des clichés avec quelques images arty mais n'a vraiment rien à dire.
Je me suis grave emmerdé à part les quarante dernières minutes où un peu d'émotion apparait mais trop tard. Ne me remerciez pas pour les 2 heures que je vous économise. You're welcome !
N°4 - Perfect days
De Wim Wenders
Hirayama travaille à l’entretien des toilettes publiques de Tokyo. Il s’épanouit dans une vie simple, et un quotidien très structuré. Il entretient une passion pour la musique, les livres, et les arbres qu’il aime photographier. Son passé va ressurgir au gré de rencontres inattendues. Une réflexion émouvante et poétique sur la recherche de la beauté dans le quotidien.
Le retour du réalisateur allemand en compétition à Cannes s'annonçait être un film poétique et plein d'épure, traitant du sens de la vie trouvé dans les petits bonheurs du quotidien, les petits riens.
Sauf que du cinéma de Wenders, qui n'a rien fait de bon depuis 30 ans en terme de fiction, il ne reste que la lenteur de "Paris Texas" et "Les ailes du désir", lenteur et contemplation qui font la marque de son cinéma pour le meilleur pour les chefs d’œuvre précités et pour le pire quand ce rythme illustre une vacuité scénaristique.
Car ici, passées vingts minutes à voir le quotidien pas franchement intéressant d'un monsieur pipi qui ne parle jamais et sourit niaisement, on se rend compte très vite que la machine va tourner à vide et que le réalisateur va nous remontrer ce train train quotidien pendant deux heures d'un longueur hallucinante et qui ont été pour moi une forme de souffrance.
C'était chiant mais chiant, à un point que je n'attendais pas du tout. Pourtant je connais le cinéma de Wenders mais je m'attendais justement à autre chose que ces scènes sans évolution qui ne racontent pas grand chose. Cette ultra moderne solitude dans un Japon idéalisé manque terriblement d'empathie. Ce n'est pas beau ni apaisant contrairement à ce que j'ai pu lire, c'est juste ennuyeux. La délicatesse de Wenders ne me touche pas du tout pour ce coup ci avec ce film où je suis resté en dehors de l’histoire de bout en bout Et c'est un peu problématique de ne pas se sentir concerné quand on regarde une histoire pareille. Un véritable calvaire. Plus jamais çà.
La piste aux Lapins :
N°3 - Voleuses
Disponible sur Netflix
Isabelle Adjani (La Gifle, La Reine Margot), est décidément hyper active alors qu'elle nous avait habitués à plus de rareté puisque après Peter Van Kant de François Ozon et Mascarade de Nicolas Bedos aux côtés de Pierre Niney, elle a un autre projet sympathique en vue.
Mélanie Laurent adapte la bande-dessinée "La Grande Odalisque" présenté par l'actrice comme un "Mission Impossible de femmes", avec "beaucoup d'humour .
Le film fait participer Isabelle Adjani, Mélanie Laurent herself en actrice et Adèle Exarchopoulos et se situera entre Paris et la Corse. Manon Bresch complète le casting.
Soyons clairs, le film est une daube, une immense daube de part son côté budy movie féminin à la cool qui sent la naphtaline à plein nez de par les codes du cinéma macho qu'il utilise en féminisant en mode femmes fatales pas crédibles deux secondes. Les personnages sont clichés avec évidemment une lesbienne dans le lot, parceque sinon ce n'est pas So 2023, une Adjani qui fait du Adjani et qui cette fois-ci fait pitié plus que plaisir à voir, une mise en scène là aussez hallucinante avec des pauvres ralentis dignes des pires navets du genre. Bref, voire la brillante Mélanie Laurent, pourtant très douée comme réalisatrice également, se fourvoyer dans cette aventure, me rend triste. Et puis Adèle! Merveilleuse Adèle qu'on enferme dans un rôle d'ado qui ne veut pas grandir. Quel gâchis. C'est juste très mauvais comme si Netflix avait un super pouvoir, celui de donner du pognon à des réalisateurs talentueux pour nous pondre leurs pires opus. Évidemment j'exagère, il y a plein de contre exemples mais quand même, que fait Netflix en tant que producteur ? Lisent ils les scenari ? On se demande, vraiment !
La piste aux lapins :
N°2 - Showing up
De Kelly Reichardt
Actuellement disponible en VOD
À quelques semaines du vernissage de son exposition, le quotidien d’une artiste et son rapport aux autres. Le chaos de sa vie va devenir sa source d’inspiration...
« Showing up » a reçu plutôt d’excellentes critiques et globalement Kelly Reichardt est une réalisatrice indépendante américaine qui a la cote voire la carte. Elle pourrait filmer un pigeon dans son nid pendant deux heures que la presse s’amouracherait du résultat disruptif.
Sauf qu’à l’image de tous ses autres films, le rythme n’existe pas, c’est incroyablement long et que les 2 heures du film semblent durer 15 ans. Le film n’a strictement rien à dire, enchainant des scènes sans intérêt et sans lien particulier entre elles. Pourquoi s’emmerder d’une histoire puisqu’on parle d’inspiration de cette artiste sculptrice qui comme tout bon artiste se doit de faire la gueule avec une tête déterrée et de n’avoir aucune vie sociale.
Et par contre on a droit à de loooooongs plan sur ses sculptures, dignes d’un atelier première année en maternelle. Alors le problème c’est que je suis non seulement cinéphile mais aussi sculpteur de temps en temps et depuis très longtemps. Et l’inspiration je vois bien comment elle peut venir ou pas, quel est le processus créatif. Chaque personne qui créé de ses mains a ses propres gimmicks certes mais pourquoi en faire quelquechose d’aussi sobre, triste et qui dégoûterait n’importe qui d’essayer de prendre de la glaise ou toute autre matière pour créer à partir de rien. La créativité de trouver l’idée puis le processus technologique peuvent être joyeux ou torturés, ils sont en tout cas vivants. La tête fourmille d’idées, de projections, de visions pour arriver parfois à un résultat différent, une statue qu’on va en tant que sculpteur finir par aimer pour des raisons différentes.
Ou alors parfois on va s’arrêter ou détruire une « œuvre » parcequ’on ne sent pas la qualité ou la projection qu’on s’imaginait, parcequ’on trouve le résultat mauvais ou facile ou à côté de l’idée de départ. Qu’est ce qui fait qu’on se lance sur un projet de création, qu’est ce qui fait qu’on le réalise plus ou moins vite, qu’est ce sue ceci provoque comme sentiment, comme profonde implication hyper concentrée où le monde extérieur se met sur pause. Qu’est ce que le résultat provoque quand on fiers, quand les personnes à qui on présente le résultat n’y sont pas sensibles, ne comprennent pas voir se foutent complètement du sujet ou qu’on perçoit dans le regard qu’ils trouvent ceci inutile où sans intérêt ou au contraire qu’ils adhèrent à fond.
De tout ces sentiments multiples Kelly Reichardt n’en montre et n’en exprime aucun. Son film est froid et triste et n’a aucune vitalité. Une caricature de film d’auteur inutile qui se regarde lui même le nombril et tourne à vide.
La piste aux Lapins :
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Youss est un pro de l'arnaque...Lors d'une partie de poker qui tourne mal pour lui, il rencontre Stéphanie, millionaire en crypto - l'occasion rêvée d'essuyer ses dettes. Il cherche à se rapprocher d'elle, mais n'est pas seul...Voici probablement le film le plus insupportable que j’ai vu cette année. Le phrasé banlieusard utilisé par les acteurs et un crachat à la gueule de cette population, la caricaturant et la faisant passer pour des débiles. J’étais outré par le niveau intellectuel du film, très très con et se voulant subversif et drôle avec des vannes du niveau CP et un duo d’acteurs à baffer. La palme revient quand même à Nassim Lyes qui devrait vraiment changer de métier tellement ses mimiques sont imblairables. C’est ultra mal joué, il en fait des caisses et sur joue tout encore pire que les pires comiques américains comme Eddy Murphy qui doit probablement être une inspiration de ce Murphy du pauvre. Le film est pathétique et malgré sa durée de 1h42, le calvaire est super long. Une vraie grosse bouse que Netflix nous envoie à la figure avec le sourire. Navrant.
La piste aux Lapins :
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