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Warfare

d’Alex Garland


sur Amazon Prime


J'aime beaucoup Alex Garland, scénariste sur nombre de films de Danny Boyle dont le 28 jours plus tard et le 3ème film qui sort en ce moment, 28 ans plus tard.


Passé depuis 10 ans à la mise en scène avec Ex machina, Annihilation, Men et l'excellent Civil War, il a su s'imposer comme un réalisateur de genrte science-fiction avec une vraie identité.Civil War était sa première incursion hors de la Sf et il la poursuit avec Warfare, un film de guerre aussi radical qu’expérimental, co-dirigé avec Ray Mendoza, ancien militaire ayant survécu à l'opération retracée ici.


Le projet s’inspire d’un assaut réel mené par des Navy SEALs en Irak en 2006. Mais contrairement aux classiques du genre ou même à son film précédent, Garland évacue tout cadre narratif traditionnel et s’attache exclusivement à reconstituer en temps réel la mission, dans une logique quasi-documentaire.


Dès les premières minutes, le spectateur est plongé au cœur de l’action, sans repères, sans contexte explicite. On suit un groupe de soldats pris dans une situation tendue, sous une pluie de feu. Caméra portée à hauteur d’homme, absence totale de musique, effets sonores ultra-travaillés – chaque balle, chaque souffle, chaque cri lacère l’écran avec une brutalité réaliste. Mais très vite, ce dispositif, aussi soigné soit-il, montre ses limites. En refusant toute structure dramatique, Garland semble aussi avoir renoncé à donner de l’épaisseur à ses personnages. Pas de parcours individuel, pas d’évolution psychologique, à peine quelques traits esquissés. La confusion est parfois telle qu’on peine à distinguer qui est qui. Cette froideur méthodique, si elle vise sans doute à rendre compte de la désorientation du combat, empêche toute implication émotionnelle durable.

Le film se vide de sens en même temps que ses personnages se vident de leur sang et on finit par s'ennuyer et trouver le dispositif très attendu malgré une durée courte d'1h33.


Warfare ne raconte pas la guerre mais l’expose, frontalement, comme un état, une mécanique. Le résultat est donc abstrait, répétitif et maque cruellement d'humain et d'empathie avec de grosses longueurs sur ces 90 minutes.


La lassitude finit par gagner puisqu'il n'y a aucun discours politique sous-jacent, ce qui est la plupart du temps l'intérêt d'un film de guerre. On se doute que la guerre çà fait mal, c'est sale, c'est crade, c'est des cris et de l'innommable. Mais autant voir un documentaire.


L'absence de recul critique et la concentration sur des tirs ennemis, des pertes,rend le film d'autant plus détaché. Sans colonne vertébrale narrative, sans regard engagé, Warfare donne l’impression de tourner à vide. En somme, Warfare est un film de guerre sans histoire qui échoue à provoquer autre chose que le respect de sa performance technique.


La piste aux Lapins :



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