Zootopie 2
- Blanc Lapin
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Disney ayant eu quelques soucis de santé, son iconique CEO, Bob Iger, a été sorti de sa retraite et rappelé en urgence. Avec 5 milliards d'économies et 7 000 licenciements, c’est la cure d’amaigrissement pour la firme aux grandes oreilles depuis deux ans.
Il faut dire que les derniers longs métrages sortis au cinéma ont été des échecs et la liste est longue avec Avalonia, En avant, Encanto, Blanche-Neige, Thunderbolts, Captain America : Brave New World, tandis que Disney plus n’est toujours pas rentable. Vice Versa 2 ou Vaiana 2, Deadpool & Wolverine ont marché mais le succès n'est plus systématiquement au rendez-vous côté Disney, Pixar ou Marvel. Pour renflouer le bateau, Bob Iger a annoncé donc des suites aux derniers succès que sont Zootopie (2016), Toy Story 4 (2019) et La Reine des Neiges 2 (2019). Tous ont dépassé le milliard de dollars au box-office mondial.
Zootopie 2 est écrit et réalisé par Jared Bush et Byron Howard, risque d'être un carton monumental puisque 10 ans après le 1er, son week-end d'ouverture annonce des chiffres mondiaux proches de 500 M$ soit un chiffre stratosphérique qui enverra le film largement au-dessus du milliard.
Dix ans après leur première enquête, Judy Hopps et Nick Wilde reviennent dans une nouvelle aventure qui entend renouer avec l’esprit festif du film original. Cette suite mise avant tout sur l’énergie : poursuites à toute allure, décors spectaculaires – des dunes brûlantes aux sommets vertigineux – et une succession quasi ininterrompue de gags qui maintiennent le film dans un mouvement constant. Les enfants y trouvent un divertissement coloré et vif, tandis que les adultes profitent d’un flot de clins d’œil cinéphiles, de la comédie policière au thriller culte.
Visuellement, le studio pousse une nouvelle fois très loin le rendu des villes et des territoires de Zootopia, même si certains regrettent une certaine répétition dans l’exploration de ce monde autrefois si novateur. Et oui, on est moins surpris, forcément. Le bestiaire élargi, notamment grâce à un serpent particulièrement attachant, apporte un souffle nouveau, mais l’ensemble oscille parfois entre surabondance d’idées et un manque de direction claire.
Le film retrouve toutefois ce qui faisait la singularité du premier opus : une réflexion sur la coexistence entre espèces, la peur de l’autre et les mécanismes de stigmatisation. Le message se veut généreux, parfois appuyé, mais toujours accessible. L’intrigue, structurée comme un jeu de pistes, entraîne les deux héros d’un territoire à l’autre, multipliant surprises, rencontres et références à leurs anciennes aventures. Le lien entre Judy et Nick évolue lui aussi, gagnant en nuances, jusqu’à frôler un terrain plus sentimental traité avec beaucoup de délicatesse.
Même si cette suite n’a pas le tranchant ni l’effet de découverte du premier film, elle reste un spectacle solide, ludique et chaleureux, porté par une inventivité visuelle constante et une affection palpable pour ses personnages. Un retour qui n’atteint pas toujours ses ambitions, mais qui offre largement de quoi ravir petits et grands — ainsi qu’un terrain fertile pour un troisième épisode.
La piste aux Lapins :




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