Sage homme
Avec « Sage-homme » la réalisatrice Jennifer Devolder réussit à nous immerger très rapidement dans une profession mal connue un peu comme le faisait Thomas Lilti dans « Hippocrate » avec les études de médecine. Karin Viard est comme toujours d’un charisme fou. Son personnage est à la fois très dur et très attachant. Melvin Boomer vu dans la série « Le monde de demain » assure face à elle. Hélas le film devient quelques peu consensuel sur la fin et sa durée de 1h40 parait trop longue pour l’histoire racontée. On a déjà vu en mieux ce type d’histoire d’apprentissage et d’entrée dans le milieu professionnel d’un jeune adulte. Le niveau du scénario se doit donc de cranter au dessus.
La piste aux lapins :
L’astronaute
Nicolas Giraud, acteur de second rôles, a réussi très haut la main son pari en réalisant ce film à l’histoire improbable et peu crédible sur le papier. Il se donne le premier rôle en interprétant un candidat recalé de la sélection des astronautes du programme spécial européen, qui parceque son rêve absolu est d’aller dans l’espace, va se construire une fusée. Ça semble fou, pas crédible pour deux sous et pourtant on y croit. Grace à une mise en scène douce qui accompagne la résilience du personnage et la dimension à la fois héroïque et poétique de ce petit prince qui ne veut pas abandonner ses rêves. Le film prend une tournure très émouvante, porté par le reste du casting dont un Mathieu Kassovitz comme toujours impeccable. Son aura apporte gravité et bienveillance au projet fou du personnage et au fur et à mesure que l’équipe de passionnés de constitue, on se fait prendre au jeu. Vraiment un thème original car absurde scientifiquement parlant mais qui surprend par sa dimension de rêve et d’idéal. Une grande réussite.
La piste aux Lapins :
Goutte d’Or
Ramsès, trente-cinq ans, tient un cabinet de voyance à la Goutte d’or à Paris. Habile manipulateur et un peu poète sur les bords, il a mis sur pied un solide commerce de la consolation.
Le problème du film est qu’il est très brouillon et incohérent parfois. En collant au visage énigmatique de son acteur, Karim Leklou, le réalisateur oublie que le charisme de l’interprète ne suffit pas à expliquer tous les non dits. Or on a du mal à suivre les raisons pour lesquelles l’arnaqueur sans scrupules s’intéresse au sort de gamins chiens fous et s’achète une conscience tombée du ciel. C’est un scénario à la fois mal écris et aux personnages bâclés. Surtout l’histoire n’a pas de fil rouge clair. Un raté.
La piste aux lapins :
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