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Eddington

De Ari Aster


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Mai 2020 à Eddington, petite ville du Nouveau Mexique, la confrontation entre le shérif et le maire met le feu aux poudres en montant les habitants les uns contre les autres.


Ari Aster s'est pris une volée de bois vert en compétition officielle pour la Palme d'Or cette année avec son Eddington.


J'aurais aimé apprécier le film. Il fait partie des réalisateurs trentenaires qui ont la hype à Hollywood. Il a acquis ses galons d'auteur dans le cinéma d'horreur avec Hérédité et Midsommar. Beau is afraid a divisé la presse et n'a pas trouvé son public lors de sa sortie en avril 2023. Joaquin Phoenix y campait un homme soumis à des névroses.


Or le nouveau film d'Ari Aster est clairement une arnaque. Arnaque au studio derrière la production et au public à qui on a vendu un casting cinq étoiles avec en plus de Joaquin Phoenix, les très hype Pedro Pascal en maire ennemi et concurrent du shérif, la géniale Emma Stone tout juste auréalée d'un second oscar de meilleure actrice avec Pauvres Créatures (après Lala land) et le beau gosse qui déchire l'écran, Austin Butler (le Elvis de Baz Luhrmann et le méchant iconique Feyd-Rautha Harkonnen dans Dune Partie 2).


Et bien Stone et Butler on deux scènes de quelques minutes sur 2h30 interminables, un foutage de gueule qui risque de compliquer les financement pour Aster par la suite. Car à force de faire son petit malin et de trouver de gros budget sur un casting qu'il n'utilise pas pour pondre des œuvres absolument pas grand public, çà risque de coincer. Surtout que bon, le film serait réussi, on regretterait l'absence des deux acteurs ou le fait que Pedro Pascal n'est absolument pas 1er rôle et qu'on ne voit QUE Joaquin Phoenix. Sauf que le film est brouillon du début à la fin. On ne sait pas si Ari Aster veut critiquer la maga et l'Amérique profonde qui refusent le masque durant le Covid et contaminent tout le monde. Ou est ce que c'est une analyse du décalage entre démocrates progressistes, derrière Black lives matters et les républicains reclus sur eux mêmes et pro armes à feu ou complotistes. Ce n'est pas clair. Le film brasse trop de thèmes qui sont chacun pas traités. C'est un entre deux et on ne comprend ni le propos ni l’objectif ou tout du moins si à la fin mais on est déjà gavés car 2h30 pour raconter aussi peu de choses sur des thèmes aussi riches et d'actualité mais qu'est ce qu'il a foutu ?


Le film n'est ni mal réalisé ni mal joué mais c'est son scénario qui est franchement mauvais. Son portrait de l’Amérique trumpisée manque de finesse et de recul. Le résultat est indigeste, pas agréable à regarder, pas stimulant intellectuellement, facile souvent et la surenchère de violence finit par nous sortir du film tant elle tombe comme un cheveu sur la soupe déjà dégueulasse à avaler. Son choix de faire une farce sur des sujets qui s'y prêtent aussi peu avec un humour pas drôle enfonce les derniers clous d'un cercueil qu'il a bien cherché. Next.


La piste aux lapins :


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