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After Yang

De: Alice Winocour


Le pitch : Dans un futur proche, chaque foyer possède un androïde domestique, appelé « techno-sapiens ». Dans la famille de Jake, il s’appelle Yang, et veille plus particulièrement sur la jeune Mika, assurant pour cette petite fille adoptée d’origine chinoise, un rôle de tuteur, d’ami, de confident.


La science-fiction est un genre ultra visité depuis des dizaines années mais rares sont les films sur l'intelligence artificielle qui visent juste. La Ai de Spielberg était en partie gâché par les bons sentiments du réalisateur et I Robot d'Alex Proyas d'après Azimov, virait trop vite dans le film d'action. Ex Machina d'Alex Garland avait suscité l'intérêt il y a quelques années et Spike Jonze avait livré le chef d'oeuvre HER.


Évidemment il y a LE canon de la SF qu'est Blade Runner et sa suite Blade Runner 2049. Et en série on peut citer notamment Real Humans.


Avec cette proposition l'artiste Kogonoda opte pour une SF sans effets spéciaux, dans un monde très proche du notre, d'une dizaine d'années, ne montrant que l'intérieur des voitures autonomes plutôt que de dépenser du fric de son budget à montrer des voitures volantes.


Et tout le film est construit sur l'intérieur, celui de cette grande maison d'architecte où vit la famille dans le calme, paisiblement, ou celui de ce musée dont on ne voit jamais l'entrée. On ne voit aucun personnage se déplacer vers un intérieur mais on les voit agir ou réfléchir de façon posée dans un espace clos. Ce choix esthétique est là pour accentuer l'impression de futur plutôt paisible, en sécurité ainsi que la place familiale donnée au robot. Puis progressivement le personnage de Colin Farrell enquête sur le pourquoi de la panne de son robot et au fur et à mesure qu'il découvre qu'il avait des sentiments, on va le voir sortir à l'extérieure en pleine nature.


Cà peut sembler bête et naïf écrit comme cela mais cette mise en scène accompagne la révélation des personnages.


Le fait de montrer cet être comme un "défunt" dont on veut faire le deuil et découvrir le passé caché, faire un travail de mémoire est une idée absolument géniale.


Elle permet de traiter de l'éthique que l'on devra avoir vis à vis de ces êtres que crééra l'homme à n'en pas douter et qui développeront probablement quelquechose de différent de nos sentiments mais dont on ne maitrisera probablement pas la profondeur. C'est par le rapport à autrui et en occurrence à ce robot que les personnages découvrent leur propre attachement et ce qui finalement les liait davantage à cet être synthétique.


After Yang est ce genre de film très calme qui vous cueille par les sentiments et vous fait monter les lames à l’œil avec une approche pourtant sans artifice, sans mélo lourdingue mais juste par construction.


En fait Kogonada réalise son film comme un peintre ajoute de petites touches de peinture à son tableau jusqu'à ce qu'il a dans sa tête se révèle sur la toile.


Le résultat et magnifique de simplicité et d'efficacité. Les concepts déjà vus et revus en science-fiction apparaissent comme neufs et d'une grande finesse.


La sérénité qui se dégage de ce petit bijou de science fiction est assez désarmante de tendresse et de poésie.


La piste aux Lapins :





































































































































Terrence Malick

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