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The Fall

De: Tarsem Singh




Synopsis : 1920 Etats-Unis. Une jeune fillette de cinq ans est hospitalisée à la suite d'une chute. Elle se lie d'amitié avec un cascadeur travaillant dans le milieu du cinéma, lui aussi victime d'un accident. Le jeune homme se lance dans le récit d'une histoire épique...

Tarsem Singh a mis 4 ans pour tourner cette fable dans une trentaine de pays différents et il semble hallucinant qu'elle ne soit pas sortie au cinéma mais directement en dvd.


Le film est à voir pour son visuel, époustouflant de beauté, d'autant plus que le recours aux effets numériques est minime, c'est du décor naturel et c'est à tomber par terre.

Seulement voilà, est ce que ceci suffit à réussir un film ?

C'est un peu le reproche qu'on avait fait à son précédent, "the cell" avec Jennifer Lopez, il y'a 10 ans.


Je dirais que la critique est assez facile car oui, le résultat est en partie raté mais il s'avère bien plus aboutis que "the cell" et surtout, il fait preuve d'une grande poésie.

Il faudrait considérer le résultat comme une œuvre d’art qui n’a plus forcément à voir avec le cinéma comme support de narration classique mais comme une œuvre sensitive, plus proche du tableau ou de la photographie voir de l’opéra.

Certes, le film est parfois très froid à cause de ce parti pris. C'est un résultat que Gilliam n’aurait pas renié même si le "baron de Munchausen", avec qui le film a certaines similitudes, présente une qualité que "the fall" n’a pas. Gilliam insère un humour et des personnages attachants. En revanche "the fall" s'avère bien plus percutant visuellement que le film de Gilliam. Certains diront tappe à l’œil, clipesque.


Le scénario est-il suffisant ? Il y'en a un, plus malin qu’il n’y parait, mais qui pèche par manque de resserrement autour d’une intrigue solide, de rebondissements qui auraient donné un autre rythme. Et comme je le dis souvent, un bon méchant...ça aide...Ici, le rythme se perd par l’alternance des deux mondes. Un défaut que l’on retrouve dans "L’imaginarium du Docteur parnassus" de Terry Gilliam. Je compare beaucoup à Gilliam car il s'agit de thématiques très proches. Là où le Parnassus de Gilliam réussit pour moi, c'est que justement, le monde imaginaire est animé par des personnages qui viennent du monde réel et qui ont eu le temps de développer une histoire, un caractère.

Dans "the fall", le principal défaut n'est pas tant l'histoire, car cette "ligue des gentlemen extraordinaires" pouvait s'avérer être une bonne idée pour insuffler de l'épique et d'ailleurs elle y arrive parfois. Le problème est que tous ces personnages secondaires sont désincarnés et ont peu de densité. On ne connait que très peu d'eux, ils n'ont pas de relief auquel s'accrocher. C'est vraiment dommageable car le film perd beaucoup à cause de ce manque de dimension.

On pourrait certes considérer que comme dans des rêves, de nombreuses choses ne sont pas expliquées et que les personnages n'ont rien de très épais.

Alors pourquoi voir ce film ? Et bien pour la très jolie prestation de l'acteur principal et de la jeune actrice et pour la réussite de toutes leurs scènes qui, elles, fonctionnent parfaitement.

Cette œuvre est donc une frustration pour moi car malgré ces réticences, je l'apprécie énormément pour son thème, ses fulgurances visuelles, son histoire très simple mais émouvante et le jeu des deux protagonistes.


Je vous incite donc à vous faire votre propre opinion.


La piste aux Lapins :




















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