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Streaming : Wolfman / Mikado / Patagonia / Novocaine / Thunderbolts* / Companion

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Wolfman


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Leigh Whannell propose avec Wolf Man une relecture contemporaine du mythe du loup-garou, audacieuse dans ses intentions mais inaboutie dans son exécution. S’il tente, comme avec Invisible Man, de s’emparer de la figure monstrueuse pour en explorer une dimension plus humaine et contemporaine, le résultat s’avère moins convaincant. Le film débute pourtant sur des bases solides, porté par une réalisation soignée, quelques images marquantes et un vrai savoir-faire dans l’installation d’une atmosphère anxiogène.

Mais rapidement, le récit perd de sa tension. Une fois la créature révélée, la menace s’essouffle et le scénario peine à maintenir l'intérêt. Le rythme s’étiole, et les rebondissements deviennent prévisibles. On sent alors les limites d’un film qui peine à s’extraire de son statut de série B produite par Blumhouse. Le film oscille entre une volonté de modernité et des mécaniques narratives trop convenues pour surprendre. L'œuvre souffre d’un déficit d’émotion, d’un casting inégal, et d’un manque de chair autour de ses bonnes idées.


La piste aux Lapins :


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Mikado


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Mikado et Laetitia vivent avec leurs enfants sur les routes. Une panne de moteur les amène à s’installer le temps d’un été chez Vincent, un enseignant qui vit seul avec sa fille. C’est le début d’une parenthèse enchantée qui pourrait aussi bouleverser l’équilibre de toute la famille alors que Nuage, leur fille aînée, se prend à rêver d’une vie normale.


 tente de faire coexister des trajectoires fragiles, des passés cabossés et des liens familiaux vacillants. Baya Kasmi signe un drame doux-amer, nourri d’une vraie tendresse pour ses personnages, qu’elle dépeint avec sensibilité, sans les juger. Malgré une mise en scène discrète, presque en retrait, le film laisse transparaître un regard juste, empreint de poésie, sur des êtres abîmés cherchant leur place dans un équilibre familial incertain. La structure du récit, éclatée comme un jeu de mikado renversé, privilégie les collisions d’émotions aux arcs narratifs rigoureusement construits. Cette liberté de ton, parfois stimulante, donne aussi naissance à quelques séquences un peu flottantes, où l’intensité peine à prendre. Les comédiens, enfants comme adultes, livrent des performances sincères, mais peinent à incarner pleinement des figures marquantes ou inoubliables. On sent l’ambition d’un cinéma à la fois social et romanesque, mais le film reste tiraillé entre chronique intime et drame familial, sans jamais choisir réellement sa voie. Le résultat, bien que ponctué de jolis moments, manque de densité et de souffle, et laisse le spectateur partagé entre admiration pour l’intention et frustration devant les limites du propos. Mikado est une œuvre sincère, mais inaboutie, qui touche parfois juste… sans jamais totalement convaincre.


La piste aux Lapins :


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Patagonia


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Yuri, vingt ans, vit avec sa tante dans une petite ville des Abruzzes. Un jour, il rencontre Agostino, un animateur itinérant pour les fêtes d’anniversaire qui charme petits et grands par sa gouaille, ses tours de magie et ses chorégraphies. Agostino propose à Yuri de l’accompagner et de devenir son assistant en lui promettant une indépendance qu’il n’avait jamais imaginée possible. Rêvant de liberté et de la Patagonie, un lieu qu’Agostino ne cesse de décrire à Yuri pour le faire fantasmer sur un voyage à deux, Yuri accepte la proposition d’Agostino… 


Avec Patagonia, Simone Bozzelli livre un premier long-métrage étrange et envoûtant, situé dans une Italie rurale peu représentée à l’écran, loin des clichés, où le rêve d’un ailleurs imaginaire – une "Patagonie" idéalisée – hante deux êtres en marge. Tourné dans les paysages arides des Abruzzes, le film se distingue par une esthétique soignée, entre lumières naturelles, visages marqués, et décors de fête foraine, qui confèrent à l’ensemble une texture presque onirique. Au cœur du récit, la relation trouble entre Yuri, jeune homme vulnérable et crédule, et Agostino, figure insaisissable oscillant entre protecteur et manipulateur, construit une tension constante, faite d’attirance, de domination et de cruauté latente. L'ambiguïté morale de leur lien, jamais totalement élucidée, laisse un sentiment de gêne tenace, renforcé par certaines scènes frontales qui flirtent parfois avec le malaise plus que la nuance. Si la mise en scène réussit à instaurer une atmosphère dense et singulière, le rythme, par moments languissant, et les zones d’ombre dans le traitement des personnages secondaires affaiblissent l’impact émotionnel global. L’interprétation, très convaincante, soutient un récit au charme vénéneux, mais dont la conclusion, un peu terne, peine à justifier la violence psychologique accumulée. Un premier film prometteur dans son regard sur les laissés-pour-compte, mais trop englué dans la toxicité de son duo central pour réellement émouvoir.


La piste aux Lapins :


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Novocaine



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Lorsque la fille de ses rêves est kidnappée, Nate, un homme ordinaire, transforme son incapacité à ressentir la douleur en une force inattendue dans son combat pour la retrouver.


Un héros immunisé contre la douleur ? C'est le point de départ original de ce film d'action, qui tente de pousser cette idée à ses limites. Mais au lieu de profiter de ce concept unique, le film sombre dans la violence excessive et les scènes de baston répétitives. Le ton est censé être humoristique, mais il finit par être plus choquant que drôle.


Malgré un casting agréable, le film se perd dans la médiocrité. Les scènes d'action sont filmées de manière conventionnelle, sans aucune originalité. Le potentiel est là, mais il est gaspillé par une réalisation trop prévisible. Finalement, ce film d'action ne laisse pas une grande impression, hormis celle d'une violence excessive et inutile.


La piste aux Lapins :


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Thunderbolts*



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Marvel Studios rassemble une équipe de anti-héros peu conventionnelle : Yelena Belova, Bucky Barnes, Red Guardian, Le Fantôme, Taskmaster et John Walker. Tombés dans un piège redoutable tendu par Valentina Allegra de Fontaine, ces laissés pour compte complètement désabusés doivent participer à une mission à haut risque qui les forcera à se confronter aux recoins les plus sombres de leur passé. Ce groupe dysfonctionnel se déchirera-t-il ou trouvera-t-il sa rédemption en s’unissant avant qu’il ne soit trop tard ?


Selon la presse à la sortie il y a quelques mois, un vent de fraîcheur semblait souffler sur l'univers Marvel avec l'arrivée des Thunderbolts. Ce groupe de héros atypiques, aux traumas et aux failles très humaines, plus intimes et plus émouvants.


Sil il est vrai que les décors sont plus sobres et l'atmosphère plus crédible, les personnages sont certes moins unidimensionnels que d'habitude mais çà reste sans surprise. Le scénario est balisé, le rythme est parfois un laborieux et je me suis franchement emmerdé. Donc bon ce n'est pas ce film qui réconciliera avec Marvel que je n'ai jamais beaucoup aimé dans l'absolu.


La piste aux Lapins :


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Companion



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Josh et Iris semblent incarner le couple parfait. Mais lors d’un week-end entre amis qui vire au drame, un secret bien gardé fait tout basculer…


Ce film détonnant nous plonge dans un univers où l'horreur et l'humour se mélangent avec une efficacité déconcertante. Malgré quelques prévisibilités, l'intrigue nous tient en haleine grâce à des acteurs talentueux et une direction habile.


La jeune Sophie Thatcher se distingue particulièrement dans son rôle d'humanoïde rebelle, offrant une performance nuancée et convaincante. Elle parvient à camper une figure complexe, à la fois fragile et déterminée, qui nous attire dans son monde.


Le film joue habilement sur les attentes du spectateur, nous emmenant dans une fuite en avant haletante et amusante. Les scènes d'action sont bien chorégraphiées et les effets spéciaux sont convaincants, ce qui ajoute à l'immersion dans l'univers du film. Si le dernier acte perd un peu de son ambiguïté, le film reste globalement un succès, offrant un mélange savoureux d'horreur et de comédie. En outre, le film aborde des thèmes intéressants, tels que la condition féminine et la rébellion contre les normes sociétales. Même si ces thèmes ne sont pas toujours traités de manière subtile, ils ajoutent une couche de profondeur au film. En résumé, ce film est un bon divertissement intelligent qui offre un mélange d'horreur, de comédie et de réflexion.


La piste aux Lapins :


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