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Partir un jour

De Amélie Bonnin




Alors que Cécile s’apprête à réaliser son rêve, ouvrir son propre restaurant gastronomique, elle doit rentrer dans le village de son enfance à la suite de l'infarctus de son père. Loin de l'agitation parisienne, elle recroise son amour de jeunesse. Ses souvenirs ressurgissent et ses certitudes vacillent…


Juliette Armanet, Bastien Bouillon, François Rollin, Tewfik Jallab et Dominique Blanc composent un casting véritablement charmant et débordant d'humanité. Le genre "comédie musicale" peut toujours s'avérer très casse-gueule mais quand ceci prend, l’œuvre décolle avec beaucoup de poésie. C'est le cas avec ce "Partir un jour" qui a ouvert Cannes 2025 sur une note de feel good malgré une compétition officielle qui le sera beaucoup moins par la suite.


Si Juliette Armanet chante évidemment juste et s'en sort extrêmement bien en tant qu'actrice, apportant une modernité à son personnage, les autres acteurs chantent souvent faux. Et on s'en fout complètement car ce que l'on retient est cette envie qu'on a tous de chantonner parfois des tubes, au risque d’avoir l'air ridicules mais on s'en tape c'est chez nous, on ne nous voit pas.Ici ce n'est pas du tout gênant car c'est totalement assumé et çà en renforce l'aspect naturel du film. De même la réalisatrice n'essaie pas de faire de grands shows et de rester hyper sobre dans ses moment chantés, les faisant d'ailleurs très courts comme quand on essaie de reprendre un chanson chez soit et qu'on en connait qu'un seul refrain. Le ton de l’ensemble est donc très frais et beaucoup d'émotion se dégage de ce long métrage.


Bastien Bouillon, découvert dans La Nuit du 12 et à mille lieu de son rôle de salaud dans Monte-Christo, dégage un charme fou par sa gestuelle, ses sourires, ce regard d'adolescent qui voudrait retrouver son amour de jeunesse qui a fui son village. C'est très beau et le fait de rendre l'histoire complexe avec sa femme, la moins belle qui l'a récupéré en lot de consolation mais l'a aimé, lui a fait un petit garçon et au final représente la réalité, c'est aussi hyper bien vu. On ne tombe pas dans l'histoire mièvre mais dans des personnages tous très attachants et qui sonnent juste. Une vraie réussite.


La piste aux Lapins :




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