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Les indomptés



Muriel et son mari Lee démarrent une nouvelle vie en Californie lorsque qu’il revient de la guerre de Corée. Rapidement, l’équilibre de leur couple va être bouleversé par l'arrivée du charismatique Julius, le frère de Lee, un flambeur au passé secret. Un triangle amoureux se forme. Mais Julius décide de suivre Henry, un jeune joueur de cartes dont il est tombé amoureux. Ébranlée par ce départ et plus éprise d’indépendance que jamais, Muriel trouve un exutoire dans les courses de chevaux et l’exploration d’un amour qu’elle n’aurait jamais osé imaginer…

Jacob Elordi est l'une des jeunes star masculine qui monte. Après la série Euphoria, le film Saltburn qui a fait son mini scandale sur Amazon fin 2023 et Priscilla de Sofia Coppola, on le verra dans la série The Narrow Road To The Deep North de l'excellent réalisateur Justin Kurzel (Les Crimes de Snowtown, Nitram, Le gang Kelly). On l'attend fin 2025 dans le Frankeinstein de Guillermo del Toro, puis en 2026 dans un film post apocalyptique de Ridley Scott et dans une nouvelle adaptation des Hauts de Hurlevent avec Margot Robbie par Emerald Fennell, sa réalisatrice de Saltburn. Pourquoi je vous fait sa filmo récente et en devenir ? Parceque le mec crève l'écran qu'il a le petit truc en plus des stars de cinéma qui impriment. Il ira loin.


Ici il prend un risque "maitrisé" en jouant un jeune homo caché à la sortie de la guerre. Diego Calva, la révélation du Babylon de Damien Chazelle, joue son amant et leur histoire est touchante et surtout, crédible. Mais là où le film raisonne fort c'est par la finesse de son regard et une sincérité palpable. Il fait un parallèle entre ces deux personnages qui brulent la vie par les deux bouts avec celui de Daisy Edgar-Jones. Elle joue une jeune femme bien sous tous rapports, qui se met en couple avec le personnage de Will Poulter dans l'optique d'adresser le rêve américain et s'élever socialement de classe par le travail qui ne manque pas dans cette période des 30 glorieuses qui s'ouvre. Sauf qu'elle préfère les femmes et que c'est tout aussi voire plus compliqué de se révéler à soit-même sa nature dans cette société corsetée et puritaine où l'homosexualité était un délit condamné d'emprisonnement. Au fond, ce que célèbre le film, c’est moins la transgression que la quête d’accord entre désir et dignité.


le réalisateur Daniel Minahan avait réussi l'excellente mini série Fellow travelers sur Canal+. On lui doit également la série Halston sur Netflix avec Ewan McGregor, le film Deadwood, ses réalisations sur plusieurs séries à succès comme Ratched, Hollywood, American Crime Story saison 3, House of Cards, Game of Thrones, True Blood, Deadwood ou Grey's anatomy.


Son passage sur le long métrage ne scotche pas le spectateur par sa mise en scène mais le film a une identité et un thème vraiment touchants. Minahan orchestre le tout avec une grande sobriété, sans jamais céder à la tentation du clinquant, préférant au spectaculaire l’épure d’une mise en scène classique, baignée de lumière douce et de nostalgie cinématographique. Avec Les Indomptés, Daniel Minahan livre une fresque à la fois élégante et envoûtante, qui explore avec délicatesse les contradictions d’une Amérique des années 1950, tiraillée entre rêve de liberté et conformisme moral. Un récit vibrant, formellement impeccable, traversé par un souffle romantique et une tendresse lucide, dont le final, bouleversant, résonne comme une promesse arrachée au silence.


La piste aux lapins :






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