De: Hirokazu Kore-eda
Par une nuit pluvieuse, une jeune femme abandonne son bébé. Il est récupéré illégalement par deux hommes, bien décidés à lui trouver une nouvelle famille. Lors d’un périple insolite et inattendu à travers le pays, le destin de ceux qui rencontreront cet enfant sera profondément changé.
Hirokazu Kore-eda nous parle exclusivement de famille choisie dans sa filmographie riche de plusieurs bijoux dont "Tel père tel fils", "Notre petite soeur", "La vérité" ou sa palme d'Or, "Une affaire de famille".
Ici il part de ces box où les femmes peuvent abandonner des bébés pour construire une histoire complexe autour de plusieurs individus qui vont s'unir autour d'un road movie improbable et totalement amoral, celui de vendre un bébé au plus offrant.
Sauf qu'évidemment les personnages ont tous leur propre histoire, des trafiquants eux-mêmes abandonnés dans un orphelinat à la mère qui regrette son geste et hésite à aller jusqu'au bout jusqu'aux flics qui les poursuivent et apprennent à les connaitre en les mettant sur écoute.
Kore-eda arrive à tisser une histoire pleine de rebondissements qui émeut fortement sur une dernière demi-heure absolument brillante.
J'ai été juste déçu par quelques détails et une envolée que j'aurais aimé plus flamboyante et proche de sa palme d'Or mais qui n'atteint hélas pas le même niveau de perfection.
Song Kang-Ho, l'acteur de « Parasite » et de la plupart des chefs d’œuvre sud coréens depuis 25 ans, est évidemment une fois de plus excellent.
Le temps est un élément essentiel dans la mise en scène de Kore-eda, qui au fil des scènes va nouer les personnages entre eux malgré les ruptures et à coups que l'on découvre, et transformant cette équipe de bras cassés en famille heureuse et paradoxale car choisie.
Si "Les Bonnes étoiles" n'atteint pas les plus hauts sommets de sa filmographie, il n'en demeure pas moins un excellent moment de cinéma à découvrir instamment.
La piste aux lapins :
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