De : Ryôta Nakano
Dans la famille Asada, chacun a un rêve secret : le père aurait aimé être pompier, le grand-frère pilote de formule 1 et la mère se serait bien imaginée en épouse de yakuza ! Masashi, lui, a réalisé le sien : devenir photographe. Grâce à son travail, il va permettre à chacun de réaliser que le bonheur est à portée de main.
C'est LE film good movie de ce début d'année qui a conquis la presse et le public. Les salles dans lequel le film est projeté ne désemplissent pas.
Et on peut comprendre pourquoi tant le film est original et bienveillant par son approche, faisant rigoler régulièrement tout en prenant aux tripes à certains moments.
En mettant au centre de l'histoire l'intérêt de la photo comme occasion d'unir une famille au fil du temps mais aussi comme point de repère dans les souvenirs de victimes du Tsunami, la Famille Asada réussit à raconter une histoire toute simple, avec humilité mais beaucoup de cœur.
Le personnage principal, photographe en devenir et glandeur devant l'éternel est attachant même si il est lâche et qu'on comprend parfois difficilement sa fuite perpétuelle. Mais il est porté de bonnes intentions. Il se fait pardonner systématiquement de ses parents grâce à ses petites attentions et son côté lunaire et artiste.
Son frère très sérieux ou sa petit copine qui s'agace de son inconstance tout comme ses parents aux choix de vie familiaux disruptifs au Japon, ont tous du chien et surtout composent un beau tableau familial. Certes, lorsqu'on comprend l’astuce comique du film, elle devient un peu répétitive parfois.
Fort heureusement l'histoire bascule sur le drame du tsunami et cette recherche des disparus sur des photos perdues et nettoyées par le héros et des bénévoles. C'est l'occasion alors de traiter d'un sujet potentiellement larmoyant avec beaucoup de dignité et de sobriété, ce qui amène l'émotion mais avec une grande retenue.
La douceur et la drôlerie font de ce film une très belle réussite.
La piste aux Lapins :
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