De Kelsey Mann

Voici donc la suite des aventures de Riley, 9 ans après le 1er film, Vice Versa, qui fut un carton au box office et l’un des chefs d’œuvre milestone du studio Pixar.
Ce second volet arrive donc clairement pour sauver le soldat Pixar en maucaise passe de puis 5-6 ans. Soul était très bon mais sacrifié sur l’hôtel du streaming en plein Covid.
Luca et Alerte rouge sortirent aussi en streaming mais avec dez critiques moins enthousiastes, Buzz l’éclair fut un bide et son concept incompris, En avant fut aussi une sortie mitigée et Élémentaire s’en est tiré grâce au streaming. La firme à la lampe a donc beaucoup perdu de sa superbe et la nomination du nouveau Chief Creative Officer en la personne l’un de ses plus célèbres réalisateurs, Pete Doctor, s’est traduite par le choix de se calmer sur les nouveaux concepts (les derniers films sont tous des tentatives de nouvelles histoires) pour produire des suites de Toy Story, Vice Versa, Nemo etc…
C’était visiblement le bon choix puisque ce second volet est très réussi. Pas autant que le premier qui surprenait davantage mais on retrouve l’exigence Pixar et ce mélange magique de nostalgie de l’enfance et de divertissement d’une efficacité redoutable. Plusieurs scènes sont hilarantes et les nouveaux sentiments plutôt bien trouvés même si ils auraient mérité plus de nuances voir plus de personnages.
En abordant l’adolescence, Vice Versa 2 s’intéresse à la crise d’adolescence bien entendu ce qui vaut des moments tendres et drôles, à la construction d’une identité, d’une estime de soi, aux premières confrontations à la représentation en société, aux premières amitiés qui s’effilochent, au besoin de sentiment d’appartenance à un groupe pour s’émanciper de ses parents, de son enfance voire de ses amis d’enfance.
Comme tous les grands films de Pixar, Vice Versa 2 touche à l’universel puisqu’on a tous vécu l’adolescence et ses questionnements ou que beaucoup ont vécu la crise en miroir de leurs propres enfants. Cette connivence de sujet qui transcende les idées politiques ou les croyances religieuses, alliée à des trésors d’imagination, d’humour et de bienveillance qui ne flirte jamais avec le pathos, font du film une nouvelle référence du catalogue Pixar. Son immense succès qui devrait le projeter très au delà du milliard de box-office soit l’un des plus gros succès 2024 et l’un des plus gros succès Pixar, est amplement mérité.
La piste aux Lapins :

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