Superman
- Blanc Lapin
- 27 juil.
- 3 min de lecture
De James Gunn

Le nouveau responsable de DC Studios, James Gunn (Les gardiens de la Galaxie) prenait un risque certain avec le reboot de l'ensemble de DC Comics au cinéma dont Superman, avec de départ d’Henri Cavill et le bye bye au travail de Zack Synder.
Il ne s'agit pas d'une origin story et c’est tant mieux.
Le pari est déjà réussi financièrement puisque le film qui a coûté 225 M$ en a déjà rapporté environ 500 M et devrait osciller en fin de carrière autour des 600 M. Il faut le double d'un budget pour être rentable. Beaucoup de commentateurs doutaient de cette possibilité et un échec aurait enterré cette nouvelle stratégie et entaché les productions déjà lancées dont Supergirl. D'ailleurs Gunn n'a pas lancé la production de beaucoup de films pour l'instant car la Warner attendait de voir l'accueil public. Autre leçon du box office, le film marche beaucoup mieux aux Etats-Unis que dans le reste du monde, signe probable que le héros très américain subit le désamour pour l'Amérique provoqué par Trump ces derniers mois.
Déjà le casting fonctionne très bien avec David Corenswet, acteur peu connu mais vu dans les séries de Ryan Murphy comme Hollywood ou The Politician qui porte le costume moule bite avec foi. Il fait un peu penser à Cristoper Reeves, le premier acteur de Superman. Pour la petite histoire, Nicholas Hoult était l'autre candidat en finale du casting, envisagé pour les deux rôles. James Gunn l'a choisi donc pour le grand méchant de nouvel univers DC avec le rôle de Lex Comme attendu, l'acteur de la série The Great, X-men , Mad Max Fury Road, La Favorite, Juré N°2 ou Nosferatu assure grave. Il ne cabotine pas et livre une très bonne prestation en Lex jaloux de la présence de cet Alien qui quelque part lui vole la vedette, lui qui avait l'intelligence, l'argent et le pouvoir pour être considéré comme un héros par l’humanité.
Nathan Fillion en Green Lantern, Hawkgirl (Isabela Merced), Mister Terrific (Edi Gathegi) et le chien Krypto complètent ce casting pop et un peu délirant où enfin l'univers du super héros ressemble au comic book, avec de gros monstres non réalistes et un aspect très très bd, beaucoup moins sombre que celui de Snyder. Ce parti pris d'un Superman profondément et gentil, avec zéro cynisme pourra en agacer certains car ceci le rend potentiellement fadasse. Mais James Gunn choisit de compenser en axant sur l'héritage de ses parents kryptoniens et la liberté de choix qu'a un enfant par rapport à ses parents, qu'il n'est pas obligé de tout reproduire et tout suivre pour s'émanciper. Éloge de la gentillesse, le film est visuellement extrêmement réussi.
Après le film part beaucoup dans tous les sens et a ce même défaut que Les gardiens de la Galaxie N°3, en voulant en mettre plein la vue avec du grand n'importe quoi et des supers pouvoirs sans limite, Gunn casse un peu l'émerveillement, la fluidité et çà devient trop bourrin. C'est trop en fait; Trop d'action, trop de couleurs et le grand huit donne un peu la gerbe très honnêtement. Le fait qu'il ne se prenne pas au sérieux est une bonne chose mais l'excès de tout est assez indigeste.
Disons que le film a suffisamment de qualités pour une promesse d'un nouvel univers DC p^lus fun et moins sentencieux que les horribles films de Snyder qui se prenaient au sérieux.
La piste aux Lapins :




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