Ballad Of A Small Player
- Blanc Lapin
- il y a 10 heures
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Tilda SwintonDe Edward Berger

Ballad of a Small Player mise beaucoup sur son atmosphère et sur la présence de Colin Farrell, et c’est essentiellement là que réside sa force. L’acteur, constamment au centre du cadre, parvient à donner de l’épaisseur à un personnage pourtant écrit de façon assez sommaire. Autour de lui, tout semble moins assuré : les seconds rôles peinent à exister, et même Tilda Swinton, pourtant toujours précise, n’a pas l’espace qu’on pourrait attendre dans un film de cette ambition.
Sur le plan visuel, le film déploie une esthétique léchée : lumières soignées, couleurs travaillées, élégance des décors… L’ensemble est indéniablement séduisant à regarder, mais cette sophistication finit par souligner la faiblesse du récit. L’intrigue avance au ralenti, tourne en rond, et ne parvient jamais à dépasser l’impression de déjà-vu que la mise en scène tente de masquer. Le film observe, contemple, s’installe dans la mélancolie, mais peine à lui donner un véritable sens dramatique.
Malgré quelques images marquantes et une certaine cohérence stylistique, l’histoire reste superficielle, sans tension ni réelle progression émotionnelle. On suit la dérive de cet antihéros comme à travers une vitre : avec curiosité, mais à distance. Au final, le film séduit par son extérieur plus que par ce qu’il raconte. Un objet élégant, porté par un acteur en pleine maîtrise, mais qui laisse en bouche un goût d’inachevé.
La piste aux Lapins :
