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Resurrection

De Bi Gan

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Resurrection, le nouveau film de Bi Gan, a été présenté comme l’expérience cinématographique la plus vertigineuse de l’année, après son passage en compétition à Cannes. L'ambition du projet, à savoir rendre hommage à de nombreux styles cinématographiques à travers le rêve, vous laissera hélas probablement de marbre car il s’agit typiquement de la caricature du film intello cannois surcoté qui vire à la caricature très très vite.


Dans un futur où l’humanité a renoncé à rêver pour atteindre l’immortalité, une agente chargée de traquer les derniers “rêveurs” s’attache à l’un d’eux et plonge dans son inconscient. Ce point de départ minimal cache une fresque sensorielle de plus de deux heures trente, conçue comme un voyage à travers les émotions, les perceptions et un siècle d’histoire du cinéma. Sauf que c'est chiant, très très chiant et sans queue ni tête, sans structure. Il ne suffit pas de pondre des images de rêve certes parfois très belles pour raconter une histoire. Évidemment, certains cinéastes comme David Lynch, arrivaient ce tour de force d'hypnotiser le spectateur sans que ce dernier ne comprenne forcément l'histoire.


Mais là c'est franchement pénible et çà dure 2h40 soit une éternité, à tel point qu'on ressort du fil soit en ayant eu le sentiment de passer 100 ans dans la salle soit en s'échappant de la projection avant la fin, avec une forme de sentiment de libération assez improbable.


Le film s'auto regarde le nombril d'un satisfecit des images qu'il déroule, mais il manque cruellement de corps, d'âme et de vie. Un film boursoufflé et imbu de lui-même, présent comme un chef d’œuvre par une partie de la presse avant même de l'avoir vu. Une vraie et douloureuse leçon de ce qui parfois créé un fossé entre le public et un microcosme auteurisant d'un snobisme assez affligeant.


La piste aux Lapins :


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