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Photo du rédacteurBlanc Lapin

Plaire, aimer et courir vite

Dernière mise à jour : 12 janv. 2023

De: Christophe Honoré



Christophe Honoré n'est pas toujours facile à suivre, ses derniers films ayant certes l'immense qualité de tenter des expériences mais l'inconvénient de pas être toujours très accessibles ou réussis selon les projets. On se souvient de l'excellent "Les Chansons d'amour" il y a tout juste 10 ans qui pour le coup réussissait à apporter un souffre contemporain sur la comédie musicale à la française.


Avec "Plaire, aimer et courir vite", Honoré signe une chronique sur les années Sida en 1993 et nous livre une dernière histoire d'amour entre un écrivain qui sait qu'il lui reste peu de temps et un étudiant breton en quête de sa première histoire où il tombera amoureux.

Vincent Lacoste, Pierre Deladonchamps, Denis Podalydès sont excellents et portent le film. Si Deladonchamps est déjà habitué de ce type de rôle et prouve une nouvelle fois qu'il est installé dans le paysage cinématographique français à très juste titre, c'est Vincent Lacoste qui prend un risque et surprend. Il conserve son flegme moqueur et joue du Lacoste mais il arrive à se glisser dans le personnage et le rendre crédible de façon surprenante. Son personnage comme ceux de Deladonchamps et Denis Podalydès sont très loin des caricatures qu'un cinéma hétéro nous a asséné dans les années 70 à 90.


"Plaire, aimer et courir vite" est une histoire plutôt triste car sous le poids du déterminisme et raconte autrement comment la maladie a brisé des vies et des histoires d'amour, sans s'appesantir trop sur l'après. Ce mélange de ton léger et tourné vers le futur du personnage de Vincent Lacoste, qui est d'une génération qui a bénéficié de la prévention, et de cet écrivain qui a été victime de la vague de pandémie des années 80, qui lui est sombre et sans espoir, donne au film quelques très beaux moments. Mais Christophe Honoré ne se laisser pas aller à des sorties de route comme on aurait pu les espérer pour ceux qui ont vu "Les Chansons d'amour. Et c'est dommage.


Car au final si son film est réussi et vaut le coup d'être vu mais il est classique. Il ne présente pas de nouveau regard sur le sujet qu'il traite. Après "120 battements par minutes" et d'autres films avant, "Plaire, aimer et courir vite" arrive peut-être un peu tard. On a déjà vu ce type d'histoire et j'aurais souhaité être surpris si ce n'est par le scénario, au moins par le style, par des choix de mise en scène ou par un souffle. Le film m'a ému mais pas autant qu'il aurait pu ou qu'il aurait dû.


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