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Parthenope

De Paolo Sorrentino



Paolo Sorrentino, réalisateur de La grande Bellezza, Youth ou la série The Young Pop/The New Pope ou encore du superbe La main de Dieu revient avec un film méta sur la beauté et la sensualité mais pas uniquement.


En s’intéressant à la vie d'une jeune femme napolitaine de sa naissance dans les années 50 à nos jours, il s'intéresse tout comme son chef d’œuvre "La main de Dieu", à sa ville natale puisque Parthenope est à la fois le nom antique de Naples, à la fois une sirène de la mythologie grecque et le nom de cette jeune fille à la beauté envoutante et insaisissable. Il choisit de nous parler donc en nous baligandant d'époque en époque et de quartier en quartier de la ville, d'une femme loin des clichés, que tous les hommes veulent dans leur lit mais qui ne cède pas facilement et dont l'intellect est plus important que la beauté extérieure.


Elle est certes charmante et use de sa beauté mais ce qui l'intéresse plus que tout est l’anthropologie et savoir voir ce qui l'entoure car elle observe beaucoup ceux qui la contemplent. Ainsi, au fil de tableaux d'une beauté et d'une classe théâtrale dont il nous a habitués (on se souvient du raffinement des séries The young Pop et The New Pop), Sorrentino nous livre un très beau film sur diverses thématiques universelles. Il s'intéresse au temps qui passe, à cette jeunesse et cette beauté qui se fanent avec une forme de mélancolie toujours solaire. Il ne regarde pas comme un vieux ces années qui pour tous deviennent de lointains souvenirs mais il pose au contraire un regard bienveillant et doux, mêlé de tristesse et de satisfaction.


Le film est mélancolique et s'intéresse à l'amour filial, l'amour fraternel, l'amour de jeunese, l'amour pour labeauté, pour l'intellect et enfin la religion. Ce dernier chapitre est proablement de trop et le film aurait du durer 1h40 et non 1h17. Non que cette dernière partie soit ratée mais je me suis dis à plusieurs reprises qu'il aurait du couper plus tôt pour permettre au film de garder cet équilibre délicat entre insouciante de la jeunesse rompu par un drame (comme dans "La main de Dieu") et cette femme magnifique qui grandit sous nos yeux et se complexifie. Celeste Dalla Porta porte le film sur ses épaules et on la reverra probablement souvent.


Parthenope est un très beau film qui confirme le style si particulier de son auteur, esthète parfois clinquant mais qui arrive toujours à capter l'émotion à des moments incongrus, au milieu d'une mise en scène qui font de lui l'un des meilleurs réalisateurs mondiaux.


La piste aux lapins :






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