L'amour c'est surcoté
- Blanc Lapin
- 27 avr.
- 2 min de lecture
De Mourad Winter

Diagnostiqué “nul avec les meufs” depuis son plus jeune âge, Anis mène une existence charnelle placée sous le signe du calme plat. Trois ans jour pour jour après la perte d’Isma, son meilleur ami et mentor, il prend son courage à deux mains et se décide enfin à sortir faire de nouvelles rencontres. Sauf qu’en abordant Madeleine, Anis ignore que débute une grande aventure. Un truc inattendu. Un truc qui s'appelle “l’amour”.
Premier long-métrage de Mourad Winter, L’Amour c’est surcoté s'inscrit dans le registre de la comédie romantique contemporaine, explorant les complexités des relations amoureuses à travers le prisme de l'humour et de l'émotion.
Le film suit Anis, un trentenaire maladroit en amour, interprété par Hakim Jemili, qui décide de sortir de sa routine trois ans après la perte de son meilleur ami. Sa rencontre avec Madeleine, incarnée par Laura Felpin, marque le début d'une aventure sentimentale pleine de rebondissements.
La dynamique entre Jemili et Felpin apporte une fraîcheur indéniable à l'écran, leurs échanges étant empreints d'une sincérité touchante. Les dialogues, souvent percutants, contribuent à instaurer un rythme soutenu, bien que certaines scènes puissent sembler prévisibles.
La mise en scène de Winter, bien que prometteuse, révèle quelques maladresses, notamment dans le développement de certains personnages secondaires qui auraient mérité plus de profondeur. Néanmoins, le film parvient à aborder des thématiques contemporaines telles que la masculinité et la santé mentale avec une certaine justesse.
Cependant, plusieurs éléments viennent entacher l'immersion. Les stéréotypes sont parfois poussés à l'extrême, que ce soit dans la représentation du banlieusard ou du riche expatrié suisse. L'histoire manque de crédibilité : le personnage de Madeleine, ouvreuse, vit dans un studio luxueux et ses parents sont très riches en Suisse. De même, Anis semble en difficulté financière, mais réside dans un grand appartement parisien sans que son emploi ne soit précisé. Les personnages de banlieue semblent ne pas travailler mais vivent très confortablement, offrant une vision décalée et éloignée de la réalité. Cette absence de réalisme, bien qu'elle permette des moments comiques, empêche de croire véritablement à l'histoire.
En somme, L’Amour c’est surcoté offre une vision rafraîchissante de la comédie romantique, portée par un duo d'acteurs convaincants et une volonté de traiter des sujets avec légèreté et émotion. Malgré quelques imperfections, le film témoigne du potentiel de Mourad Winter en tant que réalisateur à suivre.
La piste aux lapins :

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