Jay Kelly
- Blanc Lapin
- il y a 2 jours
- 2 min de lecture
De Noah Baumbach

Noah Baumbach est l’un des grands auteurs indépendants américains de ces dix dernières années et a signé deux chefs d’œuvre avec Marriage Story et Frances Ha.
Il a signé un deal de plusieurs années avec la plateforme Netflix, où après The Meyerowitz stories et donc Marriage Story, il a retrouvé son acteur fétiche Adam Driver et son épouse, la brillante actrice/réalisatrice Greta Gerwig pour l’adaptation hélas ratée d’un roman de Don DeLillo, White noise.
Mais qu'arrive t-il à ce brillant auteur pour être devenu aussi lourdeau depuis deux films ? Ce 4ème film pour Netflix qui réunit Georges Clooney et Adam Sandler , manque cruellement de finesse. On comprend certes l'objectif du film de montrer l'impact de l'égotisme d'un acteur sur son entourage et la solitude qui en ressort. Mais voir Clooney jouer ainsi la mega star à la carrière immaculée, a d'abord quelquechose de gênant car si Tarantino était méchant de dire qu'il était un acteur moyen, on ne peut pas dire que la filmographie de Georges Cooney soit brillante. Or comme le film joue en permanence avec la célébrité de son acteur principal, on est franchement mal à l'aise. A ceci s’ajoutent de très nombreuses scènes assez ridicules, que ceci aille du train français tout droit sorti d'un imaginaire américain culcul hyper éloigné de la modernité des trains européens, à l'accueil par des italiens complétement teubés et caricaturaux (je serai italien, je cracherait sur le film). Cette caricature de l'Europe façon carte postale est à vomir. Après, il subsiste quelques scènes émouvantes ou très amères sur cette solitude profonde de la star mais elles sont noyées dans un ensemble qui ne prend pas chair. Le film est si maladroit qu'on a franchement du mal à se dire que c'est le même hauteur que des chefs d’œuvre de sensibilité comme Frances Ha ou Marriage Story. J' espère sincèrement que Noah Baumbach retrouvera son inspiration car la vision de ces deux heures très très longues font franchement pitié.
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