De Emmanuel Courcol
Thibaut est un chef d’orchestre de renommée internationale qui parcourt le monde. Lorsqu’il apprend qu’il a été adopté, il découvre l’existence d’un frère, Jimmy, employé de cantine scolaire et qui joue du trombone dans une fanfare du nord de la France. En apparence tout les sépare, sauf l’amour de la musique. Détectant les capacités musicales exceptionnelles de son frère, Thibaut se donne pour mission de réparer l’injustice du destin. Jimmy se prend alors à rêver d’une autre vie…
Le réalisateur de "Un triomphe" nous refait le coup du feel good movie à la française entre Ken Loach et Les Virtuoses, très inspiré du cinéma social britannique qui a le sourire pour faire passer des messages.
Et c'est vrai que prendre deux acteurs au style si opposé que le brillant Benjamin Lavernhe, sociétaire de la Comédie Française et Pierre Lottin qui commence à prendre son envol après Un triomphe, Les Tuche et surtout Quand vient l'automne de François Ozon. On le verra en 2025 chez Olivier Nakache et Eric Toledano dans Juste une illusion.
Le film En Fanfare est une réussite par les thèmes sociaux qu'il brassez et son ton souvent surprenant. On s'attend à de la pure comédie et le film est beaucoup plus tendre, porté par deux superbes acteurs, Benjamin Lavernhe et Pierre Lottin.
Le duo fonctionne très bien comme dans nombre de comédies aux personnages au look et au style totalement inversés. Cependant le film peut laisser de court justement celles et ceux qui s'attendaient à juste rigoler. Et c'est peut-être là la limite du film. Sa réalisation un peu scolaire qui enchaine les situations très et trop explicites sur déterminisme social, empêche le film d'émouvoir autant qu'il aurait du. Et c'est con car le scénario n'a rien de très surprenant sauf ses dernières scènes extrêmement réussies et touchantes. Or le réalisateur veut mettre trop d'élèments dans son film pour qu'il décolle au delà d'un sympathique moment, tendre.
On retiendra cependant cette direction d'acteurs touchante, cette histoire bienveillante et le message général du film.
La piste aux Lapins :
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