Classe moyenne
- Blanc Lapin
- 28 sept.
- 2 min de lecture
De Anthony Cordier

Mehdi a prévu de passer un été tranquille dans la somptueuse demeure de ses beaux-parents. Mais dès son arrivée, un conflit éclate entre la famille de sa fiancée et le couple de gardiens de la villa. Comme Mehdi est issu d’un milieu modeste, il pense pouvoir mener les négociations entre les deux parties et ramener tout le monde à la raison. Pourtant, tout s’envenime…
Le réalisateur de Gaspard va au mariage et l'excellente série OVNI(s) revient avec une comédie noire sur les classes sociales. Et le moins qu'on puisse dire est qu'il y va fort. C'est sombre sur le côté individualiste des uns et des autres. Évidemment les riches sont vus de façon hautaine et condescendante avec une fausse bienveillance grâce à des répliques très drôles et cyniques tant d'un Laurent Lafitte en avocat qui est né dans un milieu aisé et n'a jamais eu besoin de se battre que d'une Élodie Bouchez, en ex star de cinéma hyper consciente du pouvoir de l'argent et du népotisme, et dont la morale est plus que douteuse quand il s'agit de réussir. Leur fille incarnée par Noée Abita n'a rien à leur envier et s'avère être le personnage le plus glaçant de tous sous ses dehors de jeune fille fragile.
Côté "classe moyenne", Ramzy Bedia et Laure Calamy sont eux aussi excellents et jouissifs dans leur vengeance mais leur appat au gain et leur manque d'empathie dans certaines situations ne les rend pas forcément si sympathiques, ce qui tempère la caricature des plus aisés et rend le film limite nihiliste par moments. En arbitre, l'excellent Sami Outalbali, confirme tout le bien que je pensais de lui avec une palette de jeu qui sert les rebondissements du film.
On rigole beaucoup devant "Classe moyenne" et de façon intelligente, ce qui est suffisamment rare pour être pointé du doigt.
La piste aux lapins :




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