De Michael Gracey

Le réalisateur de The Greatest Showman et Robbie Williams ont fait un choix artistique des plus surprenants.
Better Man montre l'ex-membre des Take That sous forme de singe. Le primate en image de synthèse évolue au milieu d’humains de chair et de sang et le film retracera la carrière et les concerts des années 1990-2000. On y voit donc une autocritique et c’est le chanteur lui même qui prête sa voix à son double filmique sapiens.
Le résultat est pour le moins réussi même si ce double pari semblait casse-gueule. Il a plusieurs avantages. Celui de permettre un biopic moins hagiographique et effectivement reconnaissant les dérives du personnage public en insistant sur ce qui l'a toujours drivé, le rapport à sa mon père absent et à sa grand-mère ange protecteur. Le portrait de ce père fantoche incapable d’éduquer son garçon, de lui témoigner une tendresse sincère et obsédé par la lumière, le show et la scène expliquent beaucoup du manque de confiance en soit touchant du chanteur. Son besoin de reconnaissance tout droit adressé vers cette seule direction est émouvant et c'est ce qui fait de Better Man un bon film.
L'autre avantage est que la voix de Robbie Williams est là permettant curieusement à ce singe d'être incroyablement crédible. On arrête très vite de penser à l’image de synthèse et au singe et c'est un vrai tour de force. Après, l'histoire du chanteur est plus globalement assez classique pour un chanteur, drogue, sexe, abus etc....rien de super nouveau sous le soleil des sunlights et c'est ce qui diminue un peu l'impact du film. Le long métrage est imagé de mises en scènes plutôt inspirés pour illustrer par des paraboles. Bien vu.
La piste aux Lapins :

Comments