De: Joe et Anthony Russo
Je ne sais pas ce qui m'a pris de retourner voir un Marvel alors que d'habitude je trouve les personnages insipides et vraiment pas intéressants et que la récente tentative "Black Panther" m'a sérieusement agacée, d'autant que les critiques étaient bien trop consensuelles.
Et surprise, cet "Avengers : Infinity War" est plutôt réussi !
La raison est double. Le film est sombre, ce qui d'habitude n'est pas le cas or si je préfère largement DC Comics à Marvel, c'est justement pour les aspérités des vilains et des héros.
La seconde et évidente réussite du film est son grand méchant interprété par Josh Brolin, qui joue en performance capture un Thanos ultra violent, fou mais qui ne se contente pas d'être un titan tiran. Il a une logique de fonctionnement de l'univers, de régulation de la vie sur les planètes tel un Dieu qu'il cherche à devenir au prix de génocides par milliers. Mais il a un talon d'Achille, sa fille adoptive Gomora, découverte dans les Gardiens de la Galaxie. Et c'est le seule être vivant pour qui il éprouve des sentiments.
Le film est par ailleurs en bonne partie un space opéra qui ne se passe pas sur terre, rendant paradoxalement les délires visuels plus crédibles.
Or pour qu'un film d'aventure, de SF ou de comic book soit vraiment réussi, il lui faut cet ingrédient là, un antagoniste complexe et limite attachant.
Les scénaristes ont eu raison de jouer cette carte maitresse qui donne au film une couleur inédite chez Marvel, où généralement les méchants sont chiants.
D'ailleurs Thanos est entouré d'une escouade de généraux, le Black Order, tous aussi flippants les uns que les autres.
Bon après le film est un enchainement de combats qui peut lasser voir gaver bon nombre de gens mais les frères Russo ont l'intelligence de les couper de séquences plus lentes, de se faire rencontrer certains personnages qui n'ont pas eu l'occasion de faire connaissance dans les précédents films.
Et puis ils finissent sur une fin qui espérons le, ne sera pas totalement démentie dans un an, lors de la sortie de la seconde partie...car si le choix peut paraitre gonflé à l'écran, on se doute qu'il est forcément réversible.
Bref, c'est le premier film Mavel intéressant depuis un bon bout de temps.
La piste aux Lapins :
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