De: Ruben Östlund
Si The Square comporte son lot de scènes marquantes et une thématique parfois intéressante, il est assez incompréhensible qu’il soit reparti avec la palme d’or et que le jury cannois n’ait accordé que le second prix au magnifique « 120 battements par minute ».
Déjà, dans Snow Therapy, Östlund était ultra agaçant et particulièrement vaniteux dans sa mise en scène. Le type est doué mais trouver un bon concept ne l’excuse pas de tomber dans une certaine facilité à ne pas donner de direction à son propos.
L’histoire de ce conservateur de musée d’art moderne réserve pourtant plusieurs pépites d’humour noir réussies. Östlund y montre le décalage d’un homme cultivé rattrapé par la bien-pensance et plusieurs scènes valent réellement le détour. On y voit le plafond de verre de la morale, de la mise en parallèle d’une réalité sociale, d’un plaisir de classe sociale aisée avec la liberté artistique.
Peut on tout se permettre au nom de la liberté d’expression de l’artiste? En ce sens le film réussit plusieurs de ses scènes. Et puis d’autres moments sont en revanche de l’esbroufe inutile. La performance dans la salle de restaurant met mal à l’aise les personnages mais pas le spectateur donc pourquoi cette scène ? Qu’ajoute t’elle au propos ? En fait le réalisateur semble convaincu que son film est tellement bon que du coup il nous rajoute une demi heure interminable qu’il aurait du couper au montage.
Trop de longueur c'est mauvais dans le seigneur des anneaux mais aussi chez ce réalisateur de festivals un peu trop prétentieux. C’est dommage car le film vaut certains détours. En revanche une palme d’Or c’est complètement disproportionné et injuste pour d’autres films bien meilleurs présents à Cannes cette année.
La piste aux Lapins :
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