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Photo du rédacteurBlanc Lapin

Sicario

De: Denis Villeneuve



Denis Villeneuve s'est imposé comme l'un des grands réalisateurs à suivre avec le superbe "Incendies", le très bon thriller "Prisoners" et s’apprête à réaliser la suite de "Blade Runner", ce qui rassure sur ce projet.


Avec Sicario, il s'intéresse à un membre un FBI jouée par une Emily Blunt au visage énigmatique, qui va être recrutée dans un groupe d'intervention du gouvernement américain ayant pour mission de faire tomber un baron mexicain de la drogue, à tout prix, quelles que soient les méthodes utilisées.


Le film se veut réaliste et premier degré d'où certaines scènes violentes et qui paradoxalement sont du fait des agents du gouvernement et non des narcos trafiquant. On les voit dans l'action là où l'horreur des représailles des narcos se voit par des images furtives des victimes ou tout simplement par un personnage qui raconte comment ils se vengent, un peu ce que Ridley Scott avait adopté dans "Cartel" comme méthode. La violence de la description des assassinats est souvent plus traumatisante car elle laisse deviner et imaginer et s'en avère plus effroyable encore.


Bien entendu, Benicio Del Toro traine avec souplesse son énorme carcasse de félin et imprègne le film de son talent. C'est un personnage sombre dont la dualité le rend dangereux à tout moment. Le personnage est taillé pour lui et arrive à donner un visage humain aux narcos comme aux repentis mais aussi à expliquer la spirale infernale de ces milieux de fous.


Alors j'ai entendu beaucoup de gens me dire que le thème les emmerdait et que des tas de films avaient été faits sur le sujet. Oui, mais tout est question de latent et celui de Denis Villeneuve est très grand. Il embrasse son histoire comme un film d'action aux enjeux moraux vraiment intéressants. Jusqu'où aller pour faire tomber l'ennemi, faut il aller jusqu'à adopter se propres métopes ou faut il s'arrêter avant et comment juger de la limite ?


Villeneuve est virtuose dans sa mise en scène avec pour exemple cette scène où il fait d'une ville mexicaine un monstre en la regardant du haut du ciel et en faisant s’y immerger un ballet de véhicules des forces spéciales, qui partent dans l'inconnu et le danger total.

Il filme le crépuscule et l’abime morale dans laquelle il faut plonger pour trouver ces narco trafiquants et les détruire. Un très bon film.


La piste aux lapins :








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