Richard Linklater (Boyhood, Before midnight, Nouvelle Vague) retrouve Ethan Hawke aux côtés de Natalie Portman et Oscar Isaac pour un film sur le courant transcendantaliste !

Richard Linklater ne semble pas ralentir. Alors que ses deux derniers films, Nouvelle Vague et Blue Moon, ont rafflé des critiques élogieuses (Blue Moon n'est pas encore sorti en France), le cinéaste texan prépare déjà la suite — et elle s’annonce singulière. Auteur prolifique, il a signé quatre longs-métrages en quatre ans, mais son prochain projet, en gestation depuis près de vingt ans, pourrait bien être l’un de ses plus audacieux.

Le réalisateur de Boyhood et de la trilogie Before souhaite en effet consacrer un film au transcendantalisme, ce courant littéraire et philosophique du XIXᵉ siècle porté par Margaret Fuller, Ralph Waldo Emerson et Henry David Thoreau. Fidèle à son style contemplatif, Linklater imagine cette plongée dans l’Amérique des années 1830-1840 comme un “hangout movie” avant l’heure — un film de conversations, de rêveries et d’idéaux en ébullition, autour des prémices du féminisme, de l’abolitionnisme et de l’écologie.

Le cinéaste a confié à Filmmaker Magazine que le projet, longtemps resté au point mort, pourrait enfin voir le jour. Le casting envisagé est d’ailleurs prestigieux : Ethan Hawke prêterait ses traits à Emerson, Natalie Portman incarnerait Fuller et Oscar Isaac deviendrait Thoreau. Si le sujet n’a rien d’un pari commercial, Linklater dit ressentir “un élan nouveau” autour de ce film “que des gens ont enfin envie d’aider à exister.”

En parallèle, il poursuit son tournage au long cours de Merrily We Go Along, commencé en 2019 et prévu pour durer plus de vingt ans — une expérience temporelle dans la lignée de Boyhood, avec Paul Mescal, Beanie Feldstein et Ben Platt vieillissant réellement à l’écran.

D’une chronique adolescente (Dazed and Confused) à une fresque sur le passage du temps (Boyhood), en passant par la comédie (School of Rock) ou la rêverie métaphysique (Waking Life), Linklater continue d’explorer les multiples visages du cinéma américain. Et son prochain voyage au cœur du XIXᵉ siècle pourrait bien en révéler un nouveau.