De: Michel Gondry
J'aime bien Gondry, son univers décalé de bric et de broc, quelque part entre l'enfance et le cauchemar. Au rang de ses réussites on cite toujours "Eternal sunshine of the Spotless Mind", aidé par un scénario de Charlie Kauffman et "La science des rêves"...mais souvent, votre blanc lapin préféré reste sur sa faim car Gondry rate ses fins de films, la pire étant "Rembobinez soyez sympas". Un doute me prit donc quant à sa capacité à raconter une histoire au delà d'un format de moyen métrage. Il faut dire qu'il vient du clip, de ses collaborations avec Björk...Confronté au film à gros budget avec "L’écume des jours", il s'est carrément vautré. Le roman était inadaptable et toute l'inventivité de Gondry n'a pas réussi à montrer une once de poésie durant tout le film, fatiguant...
Alors avec "Microbes et gasoil", cette histoire d'amitié entre deux ados à part, Gondry cherche à renouer avec un film modeste et probablement le plus personnel de sa carrière. Les critiques sont bonnes, le film marche. On y retrouve la loufoquerie du garçon et surtout, la gaucherie de l'adolescence, de la découverte d'un autre que soit.
Gondry y raconte la construction d'une personnalité en opposition aux autres jeunes, plus "formatés". C'est légèrement surréaliste et souvent le film fait sourire. Une certaine tendresse pour ses personnages qu'on n'avait jamais vu aussi clairement de la part du réalisateur, fait pencher dans le bon côté ce petit film sans prétentions, tourné rapidement avec un micro budget.
Le long métrage ne restera pas dans les annales mais il est éminemment sympathique par sa simplicité et sa naïveté. Et cette fois-ci, Michel Gondry conclut son film !
La piste aux lapins :
Terrence Malick
Comments