Le mélange des genres
- Blanc Lapin
- 20 avr.
- 2 min de lecture
De Michel Leclerc

Simone, une flic aux idées conservatrices, est infiltrée dans un collectif féministe qu'elle suspecte de complicité de meurtre. A leur contact, Simone s’ouvre progressivement à leurs idées. Mais lorsqu’elle est soupçonnée par le groupe d'être une taupe, elle se sert du premier venu pour se couvrir : Paul, un homme doux, inoffensif et respectueux des femmes qui vit dans l’ombre de sa moitié, faisant de lui, malgré elle, un coupable innocent. Simone, catastrophée de ce qu’elle a fait, tente de réparer sa faute... Comment Paul va-t-il réagir ?
J'aime bien Michel Leclerc et ses comédies légères gentiment de gauche, un peu blasées et ironiques sur son propre univers d'intellectuels un peu naïfs. Le nom des gens, Télé gaucho, La Lutte des classes, Les goûts et les couleurs, autant de films sympathiques. Voir l'excellente Léa Drucker incarner une flic infiltrée face au non moins excellent Benjamin Lavernhe, avait de quoi titiller ma curiosité. D'autant que le réalisateur se moque du féminisme de façon là aussi douce ainsi que de l'homme déconstruit.
Seulement voilà, le film démarre franchement mal avec près de trois quart d’heure d'histoires totalement parallèles qu'on ne voit pas du tout se croiser. Le film ronronne de quelques blagues par ci par là mais c'est très mou jusqu'à ce que le sujet s'envenime avec une vision au final ultra caricaturale du féminisme qui donnerait plutôt envie au spectateur de les envoyer bouler tellement les militantes ont l'air bêtes. Ce n'est franchement pas un bel hommage aux luttes de générations de femmes engagées que de les résumer à des folles hystériques et naïves. De l'autre côté, le personnage de Benjamin Lavernhe devient de plus en plus idiot et tête à claque et ne donne à voir que les côtés les pires du mâle version 2025, un peu simplet et sans odeur, sans saveur, bref, de quoi donner des arguments aux fachos masculinistes, soit l’inverse de l'objectif du film. Par ailleurs le scénario est très mal ficelé et ne tient pas la route, comme si on avait fait du collage de scénars pour les faire se rejoindre et çà ne prend pas.
La caricature et les clichés deviennent alors hyper balourds et emportent le film dans un mélange de consensualisme mou et de vision pas du tout vendeuse du sujet que le film est censé défendre. Les stéréotypes en ressortent renforcés ! Un comble.
La piste aux lapins :

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