De: Romain Quirot
Avec ce premier film adapté de son court métrage qui avait récolté de nombreux prix, Romain Quirot montre que des français peuvent s’attaquer à un genre réservé aux américains, la science fiction, et rester crédibles. Les tentatives sont rares et les échecs souvent au rendez-vous, le genre pouvant virer ridicule très rapidement.
Sur ce point Romain Quirot évite déjà l’écueil du film où les petits moyens se voient à l’écran et font cheap ou tout du moins quand c’est le cas, c’est assumé et donc pas risible.
Son casting composé de Hugo Becker, Lya Oussadit-Lessert, Paul Hamy est crédible même si comme à son habitude Jean Reno joue comme une patate. Et c’est là que le réalisateur se plante un peu niveau références. On comprend son amour pour Blade Runner, Mad Max dont son film est un peu trop référencé et c’est un peu dommage que son propre univers de se développe pas suffisamment. Mais ses références à Luc Besson et son acteur monolithique, là c’est une moins bonne idée.
C’est d’ailleurs l’écueil du film, son scénario, très faiblard. Le concept même de cette lune rouge que l’homme a sur exploitée et qui se rapproche de la terre, est une mauvaise idée. On comprend certes que c’est une fable écologiste mais franchement c’est ledge niveau histoire et tout ce qui ne marche pas dans le scénario vient hélas de là.
En ce sens c’est un bel hommage à Besson dont les scénarii ont toujours été écrits sur des tickets de métro.
Après le film est non dénué de brillantes réussites visuelles, d’un casting performant outre Reno et il conviendra de suivre ce réalisateur très prometteur.
Un film à découvrir donc mais avec bienveillance tant le réalisateur n’a pas choisi le chemin le plus simple pour débuter. Mais de nombreuses scènes sont indéniablement réussies pour qui aime le genre.
La piste aux Lapins :
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