De: Dominique Rocher
Sam s'endort dans une chambre lors d'une soirée parisienne et se réveille dans un Paris infesté de morts vivants. Il va devoir se protéger et survivre. Est-il vraiment le seul survivant ?
Le film de zombie est un genre à part entière marqué par George Romero ("La Nuit des morts vivants") ou Danny Boyle ("28 jours plus tard")...dès lors il est compliqué de se sortir des codes et d'apporter un vent nouveau. On se souvient le l'excellent film sud-coréen il y a deux ans, "Dernier train pour Busan".
Et pour être inventif, Dominique Rocher choisit de parler de l’isolement et de la solitude en faisant de son long métrage, certes un récit de survie comme tout film de zombies, mais en confinant son personnage principal dans un immeuble haussmannien, quasi forteresse qu'il va sécuriser.
L'allégorie est alors audacieuse en créant cet havre de survie où l'enfer c'est les autres et où on se trouve bien mieux tout seul.
Les morts vivants sont très réalistes et le réalisateur opte donc pour l'introspection du personnage, son pire ennemi étant au final sa capacité propre à vivre seul au monde jusqu'aux frontières de la folie.
"La Nuit a dévoré le monde" est donc une belle réussite pour un premier film et on ne peut qu'attendre avec intérêt la suite de la carrière de Dominique Rocher.
La piste aux Lapins :
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