De Gabor Reisz
C’est la fin de l’année scolaire à Budapest. Recalé à son oral d’histoire, Abel décide de mentir à ses parents sur les raisons de son échec et déclenche alors, malgré lui, un scandale politico-médiatique.
Ce film hongrois revient sur un fait divers marquant de l’opposition entre la gauche hongroise et le populisme de Viktor Orban.
Le film a le mérite de montrer la banalisation de ce populisme et la paranoïa qui guette tant le pouvoir que ses soutiens dans la population. On y voit avec finesse cette césure entre deux populations, la même que l’on constate dans à peu près tous les pays occidentaux où l’extrême droite de Trump à Marine Lepen en passant par Giorgia Meloni, ont réussi à jouer sur la faiblesse et la pauvreté d’une partie de la population pour justifier de sortir de certaines lignes fondamentales de nos démocraties à commencer par considérer les passes droit et incartades des puissants du « bon côté » comme une réponse légitime au fait qu’ils sont les perdants de la mondialisation.
C’est intéressant. Hélas le film met beaucoup de temps à décoller et manque souvent sa cible en n’étant pas toujours aussi incisif ou précis qu’il aurait pu l’être. La réalisation et le découpage ne sont pas non plus à tomber par terre ce qui dessert l’ensemble. Un bon film cependant.
La piste aux lapins :
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