De: Owen Harris
Pour un premier film, Owen Harris emploie certes des tiques à Danny Boyle et s'inspire très fortement d'American Psycho mais il réussit un bon thriller cynique sur le milieu de la production musicale des années 90.
L'histoire se déroule à Londres en 1997 et suit un vrai connard, Steven Stelfox, 27 ans, qui cherche des talents pour une société de production de musique.
Il est prêt à tout pour survivre dans ce monde de requins et trouver le tube de demain qui le fera monter dans la hiérarchie. Il baise, il boit et sniffe de la coke en permanence et il va en venir au meurtre pour éliminer ses concurrents gênants.
Son ambition est sans mesure et il n'a strictement aucune morale. Bref, un vrai psychopathe. Et c'est Nicolas Hoult qui endosse le rôle.
Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il se donne à fond dans cette interprétation de petit con camé sans limites. Il est juste excellent.
On retrouve chez le réalisateur aussi le tic House of Cards de s'adresser à la caméra mais au final, est ce bien grave si ce jeune réalisateur pioche à droite à gauche pour au final nous livrer un divertissement, souvent drôle. Bon certes c'est de l'humour assez noir mais çà marche.
On a parfois un peu de mal à imaginer une telle cruauté entre les différents individus traversant ce monde de débauche mais on s'y fait vite au final. Et surtout, la mise en scène est maitrisée, survoltée et ceci colle à merveille à cette histoire outrancière et acide.
Bref, un bon film nihiliste avec un Nicolas Hoult montrant enfin dans un premier rôle qu'il est l'un des acteurs qui va exploser !
La piste aux lapins :
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