James Gray revient au polar familial avec Adam Driver, Scarlett Johansson et Miles Teller
- Blanc Lapin
- il y a 6 jours
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James Gray, maître des drames intimistes new-yorkais comme Little Odessa, La Nuit nous appartient ou Two Lovers, s'apprête à revenir derrière la caméra avec Paper Tiger, son neuvième long-métrage. Après s'être éloigné de New-York pour explorer les confins de la jungle (The Lost City of Z) et de l’espace (Ad Astra avec Brad Pitt, salué pour sa profondeur et sa beauté formelle), Gray avait retrouvé ses racines avec Armageddon Time en 2022, un film en partie autobiographique situé dans le Queens des années 1980.
Son prochain film aurait pu s’orienter vers un biopic sur Kennedy, une histoire de fantômes ou un récit d’espionnage — autant de pistes évoquées ces dernières années. Finalement, Paper Tiger renouera avec le genre criminel et les dynamiques fraternelles qui ont marqué ses débuts.
L’histoire suivra deux frères poursuivant le rêve américain, avant de sombrer dans un engrenage de corruption, de violence et de trahisons. La famille tout entière devient la cible de la redoutable mafia russe, dans un récit sombre et tendu, proche de Little Odessa mais avec une portée plus large.
Le film, dont le tournage débutera en juin 2025 dans le New Jersey, est basé sur un scénario original de Gray. Initialement, Jeremy Strong et Anne Hathaway — déjà vus dans Armageddon Time — devaient incarner les deux rôles principaux aux côtés d’Adam Driver. Mais le casting a récemment évolué : Scarlett Johansson et Miles Teller remplaceront Strong et Hathaway, tandis qu’Adam Driver reste confirmé dans le rôle principal. Ce sera sa première collaboration avec Gray, ajoutant un cinéaste de plus à sa filmographie déjà riche.
La présence de Johansson apporte un nouvel éclat au projet, même si la perte de Strong est vraiment dommage. Hathaway serait retenue par le tournage du nouveau Nolan (The Odyssey) et la suite du Diable s’habille en Prada prévue cet été.
À 56 ans, James Gray reste une figure respectée du cinéma d’auteur, surtout en France où sa mise en scène classique et son goût du récit romanesque trouvent une large reconnaissance critique. Avec Paper Tiger, il semble vouloir concilier ses premières obsessions (famille, criminalité, loyauté) avec une portée dramatique plus universelle.
Un retour très attendu pour un cinéaste qui, à chaque film, cherche à retrouver cette magie du cinéma qui touche à l’intemporel.
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