De: Pawel Pawlikowski
Pendant la guerre froide, entre la Pologne stalinienne et le Paris bohème des années 1950, un musicien épris de liberté et une jeune chanteuse passionnée vivent un amour impossible dans une époque impossible.
L'un des chocs du dernier festival de Cannes et prix de la mise en scène mérite vraiment son accueil excellent.
Pawel Pawlikowski use d'un superbe noir et blanc et d'un duo d'acteurs très incarné en la présence de la solaire Joanna Kulig et du ténébreux Tomasz Kot.
Le réalisateur choisit une grande simplicité une épure pour raconter cette superbe histoire d'amour fou impossible, où les amants ne peuvent ni vivre l'un sans l'autre ni l'un avec l'autre. A travers le années, il parcourt la guerre froide, l'instrumentalisation par la propagande d'artistes qui préfèrent la restriction de libertés au fait d'être séparés.
Le film est romantique dans sa définition la plus évidente et a le mérite d'être ramassé sur 1h27, ce qui donne à cette aventure sur 15 ans un rythme où il est impossible de s'ennuyer. On ne comprend pas au début pourquoi ces ellipses nous propulsent plusieurs années après, à faire des bonds de temporalité en temporalité, de pays en pays. Mais c'est pour mieux nos faire toucher du doigts cette force de la passion sur la durée.
La mélancolie et le plaisir se côtoient dans une même scène. Cette tragédie est un beau poème, à ne pas louper.
La piste aux Lapins :
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