De: Mathias Malzieu
Le pitch : Crooner au cœur brisé, Gaspard s’était juré de ne plus retomber amoureux. Quant à Lula, jolie sirène, elle n’a que le chant pour se défendre des hommes, en faisant s’emballer leur cœur jusqu’à l’explosion. Lorsque la Seine en crue vient déposer Lula au pied du Flowerburger, la péniche-cabaret où chante Gaspard, c’est un mini-tsunami qui va bouleverser leur existence.
Jack et la Mécanique du Cœur était un petit bijou d'animation, inventif, poétique, steam punk dont la grâce tenait beaucoup à Mathias Malzieu, chanteur du groupe Dionysos.
Avec Une Sirène à Paris, le réalisateur passe au film en prises de vues réelles avec de vrais acteurs. Et la déception est sévère. Pire, le film met mal à l'aise à plusieurs reprises tant la mécanique ne prend pas cette fois-ci. On est triste et gêné devant cette histoire de sirène qui tient sur un ticket de métro et n'a donc aucun autre intérêt que l'univers créé par le metteur en scène. Si Mathias Malzieu nous apporte de très belles images ou idées de décors ou d'illustrations, souvent steam punk ou théâtre de l'imaginaire, genres que j'adore en soit, il se plante complètement sur deux aspects.
D'abord son pitch n'est pas assez fort et sa mise en scène pas suffisamment enlevée et inventive. On compare forcément à Caro / Jeunet. D'un côté il y a de l'amateurisme maladroit et de l'autre un talent assuré.
Le scénario n'est pas assez construit, le montage souvent hasardeux et le jeu des acteurs est tout simplement raté. On n' y croit pas et pire, l'émotion est totalement absente là où ce film aurait du être poétique.
C'est hyper casse-gueule de tourner un film de genre de la sorte et le film est bourré d'idées et d'imaginaire. Le problème est que le lien entre ces idées n'est pas fluides et manque de profondeur.
C'est vraiment dommage et on espère que Mathias Malzieu ne se laissera pas décourager et retentera un autre long métrage mais avec une ossature plus forte et une meilleure direction d'acteurs.
La piste aux Lapins :
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