De: Yann Gozlan
Voici donc le 1er film post César du meilleur acteur pour le jeune Pierre Niney, chouchou des critiques et dont la côte est au plus haut.
"Un homme idéal" a un très bon pitch, celui d'un usurpateur, écrivain sans talent qui s'approprie le travail d'un inconnu décédé sans famille, qu'il va publier en se faisant passer pour l'auteur et rencontrer un succès fulgurant, un rêve qui va se confronter très vite à un mur.
L'idée est bonne, Pierre Niney est crédible, même si il roule un peu trop des yeux, et la mise en scène est efficace. Yann Gozlan s'attaque au genre du thriller et s'évertue à appliquer bien des recettes de cinéma.
Le problème c'est que parfois, les rebondissements sont soit un peu déjà vus soit un peu too much. Rien de grave, rassurez vous, le film est plaisant et bien ficelé.
Mais disons qu'en sortant de la salle, l'impression est trouble. Comme si la manipulation du spectateur était trop attendue, trop "facile". Ce manque d'originalité dans la mise en scène ou le propos rend le film trop anodin, trop vite digéré et probablement trop vite digéré. Parfois certaines situations sont à la limite de l’invraisemblance, donnant à l'ensemble un aspect "fake", ou trop ficelé par un réalisateur ayant suivi de façon didactique les codes du genre, sans prendre assez de hauteur.
Il y a du bon dans le fait de suivre un anti-héros mais on a connu plus cynique, plus tordu, notamment chez Chabrol.
Pierre Niney arrive cependant à rendre le tout plaisant et moins banal qu'avec un acteur moins étincelant. Le suspens fonctionne...Pas mal quoi.
La piste aux lapins :
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