Tom Ford adapte "La Voix des Anges" d'Anne Rice et entame son casting

Tom Ford, figure majeure du luxe et du design contemporain, a choisi de refermer le chapitre de la mode pour se consacrer pleinement au cinéma. Après avoir bâti un empire créatif et marqué l’esthétique de son époque, il a annoncé vouloir consacrer les vingt prochaines années de sa vie à la réalisation de films, estimant que « la mode appartient désormais à une génération plus jeune ».

Son nouveau projet, Cry to Heaven (La Voix des Anges), promet une fresque à la fois somptueuse et tragique. Le film adaptera un roman d’Anne Rice, grande romancière américaine mondialement connue pour Entretien avec un vampire et La Reine des damnés. Maîtresse du gothique moderne, Rice est célèbre pour ses récits mêlant sensualité, spiritualité et quête d’identité, des thèmes qui résonnent particulièrement avec l’univers visuel et émotionnel de Tom Ford.

L’histoire de Cry to Heaven transporte le spectateur dans la Venise du XVIIIᵉ siècle, au cœur du monde fascinant des castrats — ces chanteurs à la voix angélique, mutilés dès l’enfance pour conserver leur timbre unique. Le héros, Tonio Treschi, est un jeune noble trahi par sa propre famille et victime d’une vengeance cruelle : enlevé et castré contre son gré, il perd tout ce qui faisait son statut et son avenir. Sauvé par Guido Maffeo, un compositeur aussi talentueux que tourmenté, Tonio découvre dans la musique une voie de survie et de renaissance. Sa voix d’une pureté extraordinaire le propulse sur les plus grandes scènes d’opéra d’Europe, mais derrière le masque de la célébrité couve un désir de vengeance et une douleur inextinguible.

À travers son parcours, le film explore la tension entre beauté et souffrance, art et sacrifice, vengeance et rédemption. La Venise baroque, avec ses canaux, ses palais et ses intrigues, devient le théâtre d’un drame à la fois sensuel, cruel et profondément humain.

Cry to Heaven marquera le troisième long métrage de Tom Ford, après le superbe A Single Man (2009) et Nocturnal Animals (2016), qui m'a plus laissé de marbre.

On espère une œuvre d’une grande puissance esthétique et psychologique.