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Photo du rédacteurBlanc Lapin

The revenant

De: Alejandro González Iñárritu




Le réalisateur mexicain Alejandro González Iñárritu est souvent critiqué pour son style pompier, accentuant de façon un peu trop morbide son propos avec un goût prononcé pour l'esthétisation de cette vision ultra dark de l'humanité. Personnellement j'ai adoré "Amours chiennes", j'ai effectivement eu ce sentiment sur "21 grammes", "Babel" m'a conquis, "Biutiful" pas vu et "Birdman" m'a beaucoup plu parcequ'il changeait de style, justement, même si il en faisait des caisses il est vrai...


Pour la seconde année consécutive, le réalisateur est sacré meilleur réalisateur aux oscars (pour Birdman l'an dernier) et le génial Léonardo DiCaprio repart enfin avec la statuette qu'il a injustement ratée depuis 20 ans...


Mais pourtant, comment dire...si le rôle de Léo est certes physique et qu'il en a sué pour tourner "The Revenant", on ne peut pas dire que ce soit son rôle le plus marquant...car pour s'en prendre plein la gueule, certes, il déguste mais question jeu d'acteur, je ne dirais pas que c'est le rôle qui lui a permis le plus de s'exprimer. C'est même l'inverse puisqu'il est quasi muet tout le film.

Le long métrage est quant à lui un long, très long 'survival" puis se transforme en film de vengeance. Mais bon le scénario est ultra light. Si Emmanuel Lubezki, directeur de la photographie de Terrence Malick, opère sur "The revenant" pour lui donner de très profondes couleurs enneigées, on est loin, très loin de la virtuosité du grand maitre quant il s'agit de filmer la nature, avec un dénuement de mots tout aussi important que dans le film d'Iñárritu.

Entendons nous, le film est plutôt réussi dans son genre et fait preuve d'un tour de force. Mais le résultat ne m'a pas touché. Je n'ai pas été pris d'émotions devant les vicissitudes de cet homme revenu des morts. Le film a ce goût de morbide qu'on reproche tant à Iñárritu et aussi ce côté tape à l’œil. Alors certes, on ne lui demandait pas de transformer une nature agressive et dangereuse en récit poétique à la Malick mais bon, 2h36 d'agonie d'un mec qui tente de survivre pour se venger, c'est juste un peu chiant, par moments. Et par d'autres, c'est très bon. Le problème c'est que j'en ai retenu le "tout çà pour çà" qui trotte dans la tête quand vous vous êtes tapé un film long pour une conclusion sans leçon de vie, sans surprise...


C'est froid comme la mort, brutal comme la nature peut l'être. En ceci "The revenant" est un bon film mais ne mérite absolument pas l'unanimisme des éloges qu'il a reçu. La réussite technique masque des faiblesses et des longueurs qui m'ont laissé de marbre. Pour que le film soit très réussi, encore aurait il fallu que de ce très beau linceul sortent de vraies émotions, qui ne nécessitent pas d'aller tourner un film dans des conditions extrêmes mais juste d'avoir des protagonistes provoquant de l'empathie. Dommage.


La piste aux lapins :




















































































































































































































































Terrence Malick

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