Yurt
De Nehir Tuna
Turquie, 1996. Ahmet, 14 ans, est dévasté lorsque sa famille l’envoie dans un pensionnat religieux (Yurt). Pour son père récemment converti, c’est un chemin vers la rédemption et la pureté. Pour lui, c’est un cauchemar. Le jour, il fréquente une école privée laïque et nationaliste ; le soir, il retrouve son dortoir surpeuplé, les longues heures d’études coraniques et les brimades. Mais grâce à son amitié avec un autre pensionnaire, Ahmet défie les règles strictes de ce système, qui ne vise qu’à embrigader la jeunesse.
Ce premier film est super intéressant sur l'inversion des valeurs et de la situation politique en l'espace de 30 ans. Dans une Turquie aujourd’hui bien moins laïque qu'avant, voir l’extrémisme religieux traqué par les laïques et victime de répression est un angle de regard vraiment original.
D'ailleurs le réalisateur ne montre pas la pratique religieuse de façon caricaturale mais plus par petites touches. Au début, on est plutôt choqué par l’ostracisme dont sont victimes ces jeunes garçons obligés de se cacher de leur pratique religieuse. Puis c'est par le détournement d'un surveillant ou les petites punitions que le film fait comprendre les limites de la tolérance absolue pour toute forme de radicalité. Le film est inventif non seulement par ce procédé, par son superbe noir et blanc dont les couleurs reviennent à point nommé. Le film est également un beau récit d’apprentissage sur l’adolescence et l’amitié entre deux ados de deux classes sociales distinctes. Témoin d'une époque révolue Yurt rappelle combien la Turquie brillait de son absence d’endoctrinement et combien elle a sombré depuis dans l’intégrisme religieux.
La piste aux Lapins :
Le Molière imaginaire
de Olivier Py
Comme tous les soirs, Molière monte sur la scène du théâtre du Palais-Royal pour jouer Le malade imaginaire.
Si Laurent Laffite est comme toujours excellent, nombre e spectateurs seront décontenancés par le choix artistique du film, à savoir faire s'exprimer tous les personnages en alexandrin et sur un long plan séquence entre la scène du théâtre et les coulisses. On appréciera d'apprendre si on ne le savait pas que Molière était bisexuel (enfin c'est en effet une théorie dont on parle peu dans la culture populaire). Après le film se veut très théâtral et franchement c'est assez chiant à regarder. Les personnages déclament sans cesse au point que passée la surprise, on finit par de lasser et trouver ce film de 1h34 extrêmement long.
La piste aux Lapins :
L'Empire
De Bruno Dumont
Entre Ma Loute et La Vie de Jésus, entre le ciel et la terre, Bruno Dumont nous offre une vision caustique, cruelle et déjantée de La Guerre des étoiles.
Enfin çà c'est le pitch car le film est très très mauvais. Je n'ai jamais beaucoup aimé le cinéma de Dumont, extrêmement élitiste et intello, qui se complait à filmer des ploucs de sa région natale, le Pas-de-Calais, avec une forme de condescendance insupportable.
Mais voilà, les critiques parisienne s'extasient de voir des acteurs non professionnels jouer comme des patates. Cà fait tellement vrai.
Moi je trouve çà très gênant et très nul. Et bien là vous mélangez cet univers aux clichés de Star Wars et çà se voudrait drôle. Sauf que c'est juste affligeant de manque d'intérêt, de manque d'enjeu. C'est laid et c'est long. C'est fauché et çà ressemble plus à un film d'amateur filmé à l'iphone avec comme acteurs les amis du village. Horrible de s'infliger celà !
La piste aux Lapins :
The Instigators
De Doug Liman
Deux voleurs prennent la fuite avec l'aide d'un de leurs thérapeutes après un casse qui a mal tourné.
Matt Damon et Casey Affleck, le petit frère de son meilleur ami, n'avaient pas joué ensemble depuis 25 ans et Gerry de Gus Van Sant. Le moins qu'on puisse dire est qu'ils auraient du s'abstenir et ne pas nous infliger ce faux budy movie avec des loosers pas magnifiques du tout. Doug Lima, est très lojn dans ses Vengeance dans la peau, et livre un film fadasse pour Apple tv. Probablement que tout ce petit monde avait besoin de thune pour accepter de jouer sur un scénario aussi convenu, vu et déjà vu où on ne rigole jamais. Les personnages sont attendus et clichés et l'action pas terrible.
Un navet bien cuit.
La piste aux Lapins :
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