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Photo du rédacteurBlanc Lapin

Noé

De: Darren Aronofsky



J'adore le travail de Darren Aronofsky, de "Requiem for a dream" à "Black Swan", en passant par "The Wrestler" et l'incompris et poétique "The fountain".

Avec cette fresque autour du déluge et du personnage de Noé, l'athée Aronofsky réalise un rêve d'enfant, lorsque vers 13 ans il écrivait le premier jet du scenario.

Il passe aussi à la barre d'un énorme blockbuster de 120 M$, qui, au vu des premiers chiffres du box office, ne sera pas rentable sur le territoire américain mais bien plus confortable à l'international.

Alors que penser de cet énorme film?


Et bien tout d'abord, Darren Aronofsky prouve qu'il maîtrise son arche et que les effets spéciaux et sa façon si particulière de conter de façon parfois très épurée, sont au rendez vous.

L'autre constat évident est qu'il a eu deux idées phares plutôt inspirées.

Tout d'abord il opte pour l'inclusion de surnaturel et tourne une version heroic fantasy de la bible, pas du tout réaliste mais bon ce n'est pas un bouquin d'histoire. Certes, l'aspect fable de l'ensemble a pu gêner des catholiques intégristes mais pourtant le récit reste très fidèle à l'ancien testament. En une scène, il nous raconte la genèse et tente de la faire coller à la théorie de l'évolution en rappelant justement que le texte n'est que métaphore.

Ensuite, il fait de Noé un intégriste, justement, qui, sincère tout au long de l'histoire dans sa foi et sa mission, va devenir peu à peu un antagoniste alors même qu'il était censé être le guide, le sage. Un choix intéressant qui pointe du doigt les excès de la religion même lorsque leur point d'origine est pur.

Et puis bien sur, Noé reste une fable écologique faisant de l'homme le cancer de notre planète. Mais pour le coup, la naÏveté de l'ensemble, que l'on retrouvait déjà dans "the fountain", manque cette fois ci de poésie. Ou tout du moins, elle ne m'a pas touchée là où la symbolique pompière de "The fountain" m'avait emporté malgré tout.


C'est vrai qu'Aronofsky est généreux et talentueux mais la question qui me trottait dans la tête en sortant de la projection était "pourquoi ?" "Pourquoi tout cet investissement pour livrer un film au message finalement assez simpliste et banal ?".


Car oui, si Noé ne m'a pas ennuyé, il ne m a pas surpris non plus, je m'attendais à tout ce qui se déroulait à l'écran. Le message est bateau pour faire un jeu de mot facile. Mais le film, si il a dû être complexe techniquement à réaliser, reste un objet pour lequel l'empathie est difficile à développer. Les personnages sont trop archétypaux, l'enjeu dramatique est inexistant puisqu'on connait la fin, le message est trop 1er degré voire un peu concon.


Bref, ce Noé est une semi déception car je craignais déjà un film pudding indigeste. Au final la fluidité de la réalisation d'Aronofsky permet au déluge de ne pas faire sombrer son film dans le ridicule mais ne lui permet pas non plus de livrer un opus digne de son talent. Le sujet Darren, le sujet ! C est bien d'avoir des rêves de cinéma quand on est enfant...mais après les opus passés, c'est un peu léger...


La piste aux Lapins :








































































































































































































Terrence Malick

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