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Les poings contre les murs

De: David Mackenzie



"Les poings contre les murs" raconte l'entrée et la difficile intégration en prison pour adultes d'un gamin, Eric. Ultra violent, Eric sait que son père, Nev, est déjà emprisonné au même endroit. Ce dernier a très peu connu son fils et les rapports entre les deux ne vont pas faciliter l'apaisement du garçon.

A toutes celles et ceux à qui je parle du film, on me dit "ouais bof, encore un film de prison". C'est vrai que le film n'est pas une comédie ou une love story, que le genre est ultra balisé et que des films de prison on en a vu un paquet, et des très bons, dont "Un prophète" dans les derniers bijoux en date.

Mais justement, "Les poings contre les murs" évite les clichés et redites et surtout, inscrit son récit dans un contexte inédit, celui du rapport père-fils. Un père qui a carbonisé son fils en étant absent toute son enfance, du fait de son incarcération, va devoir assumer son rôle pour tenter de sauver le futur de sa progéniture.


Le film est sombre et réaliste, et se passe quasiment exclusivement à l'intérieur et très peu dans la cour de la prison, mettant ainsi l'accent sur la claustrophobie et la promiscuité. De la corruption de certains matons aux mafias qui se sont créées, l'histoire se déroule en milieu très hostile.

Mais une lueur d'espoir traverse le film avec grâce. Tout d'abord elle prend la forme du personnage de Rupert Friend, civil bénévole que tente de ramener à un certain apaisement les rapports entre un groupe de taulards suivant une thérapie de groupe. Là le jeune homme va comprendre qu'il n'est pas seul à ne pas savoir canaliser sa violence. Jack O'Connell livre une prestation vraiment de haut niveau pour un jeune acteur de 23 ans, lui qu'on a découvert dans la série Skins. Son personnage cherche le père qu'il n a pas eu tout en voulant lui prouver qu'il peut vivre sans lui.


Ben Mendelshon, génial acteur vu dans "Animal kingdom", "Cogan kill them softly" ou "The place beyond the pines", livre à nouveau un excellent personnage. Dans le rôle de bête enfermée qui retrouve son instinct paternel, il est juste, sobre et très bon. Et bien que le film soit au final bouleversant, son réalisateur, David Mackenzie, ne cède à aucun moment à la facilité, au sentimentalisme...cette réconciliation d'un homme avec son passé, cette projection qu'il a de préserver un avenir pour son fils, fait sauter le mur de ce film de prison pour en faire une très belle œuvre sur la filiation.


Alors ne vous arrêtez pas à l'étiquette "film de prison" et poussez donc la porte de cet enfer, ça ne dure que 1h45 et c'est une très belle réussite et l'un des films à ne pas manquer en 2014.d'ingéniosité...



La piste aux Lapins :


























































































































































Terrence Malick

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