De Wes Ball
"Les singes sont devenus l'espèce dominante vivant en harmonie et les humains ont été réduits à vivre dans l'ombre. Alors qu'un nouveau chef tyrannique des singes construit son empire, un jeune singe entreprend un voyage éprouvant qui l'amènera à remettre en question tout ce qu'il sait sur le passé et à faire des choix qui définiront l'avenir des singes comme des humains."
César, mort depuis longtemps est devenu une figure religieuse et Proxima César, l'empereur des singes s'est doté de son nom par symbole.
Alors que le 1er épisode du reboot de la série de films La planète des Singes, avait surpris tout le monde de part la qualité des effets spéciaux, de l'intrigue et de la mise en scène, le second film de cet immense préquel au chef d’œuvre de 1969, m'avait un peu déçu. Matt Reeves, qui reprenait le flambeau avait livré un très bon divertissement hélas trop centré sur l'action et surtout terriblement manichéen dans l'archétype des personnages. Ce défaut toujours présent dans le troisième volet fut secondaire grâce à la mise en scène peut être moins épileptique et surtout une histoire bien mieux écrite.
Globalement cette trilogie fut donc une réussite et surtout elle avait une fin, ouverte certes mais le cycle était terminé. Le box office des trois films était de 1,6 milliard de dollars. Mais Disney a racheté la Fox et depuis mars 2019, le studio détient les droits et ne compte pas s'arrêter là.
Ce nouveau film La Planète des Singes : Le Nouveau Royaume est mis en scène par
Wes Ball, réalisateur des gentils films dystopiques pour ados Le Labyrinthe.
Mais conscient qu'il n'est pas évident de passer derrière un succès, ce dernier a choisi d'assumer la continuité avec la première trilogie puisque dès les premières scènes ont voit l’enterrement de César et on se projette 300 ans plus tard. Les singes ont alors évolué et savent tous parler tandis que les humains ont régressé.
Wes Ball était le bon choix car il sait filmer les grands espaces dystopiques et post apocalyptiques et il nous donne à voir de superbes plans des vestiges d'une humanité sur laquelle la nature a repris ses droits. C'est toujours un spectacle fascinant et ce n'est pas nouveau mais ici c'est très réussi car tourné en grande partie en décors naturels sur lesquels les incrustations de CGI ont eu lieu. Et la société WETA, chargée des effets spéciaux a encore progressé depuis 7 ans et le dernier film. On n'y voit que du feu. Les singes sont hyper expressifs et les gros plans sur leurs visages est juste bluffant.
Mais la prouesse technologique n'est pas la seule force du film. Sur la base d'un scénario basique et simple, Disney a décidé de conserver les producteurs de la trilogie précédente pour assurer une cohérence. Et il y a une continuité très claire, un héritage. Les personnages sont attachants et la confrontation des points de vue entre des singes et quasiment un seul personnage humain, une jeune femme, de tout le film, est vraiment intéressant. Deux espèces peuvent-elles cohabiter sur une planète en dominant le règne animal ? C'est le thème principal du film et le thème de la bascule de ce monde qui annonce une suite qui pourrait là aussi s'avérer fort intéressante psychologiquement parlant.
Bien sur, c'est un blockbuster et un film d'action avant tout. Bien sur de nombreux personnages ne surprennent pas. Mais c'est davantage le lien ou la discorde entre les personnages qui fait sens.
Vraiment une série de films de grande qualité qui ne prend pas les spectateurs pour des abrutis. Un gage qu'il convient de louer.
La piste aux Lapins :
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