Jean-Pierre Jeunet aligne un super casting pour "Changer l'eau des fleurs" avec Leïla Bekhti Matthias Schoenaerts, Melvil Poupaud, Alban Lenoir, Anouk Grinberg
- Blanc Lapin
- 18 mai
- 2 min de lecture


Le réalisateur de Delicatessen, La cité des enfants perdus, Le fabuleux destin d'Amélie Poulain ou Un long dimanche de fiançailles...nous manque !
Jean-Pierre Jeunet est revenu après 9 ans d'absence sur Netflix avec l’horrible "BigBug" qui faisait beaucoup de peine tant c'était un échec cuisant et navrant.
On pouvait craindre que le film enterre définitivement la carrière de ce réalisateur de l'imaginaire rare et culte.
En mai 2024, il était annoncé à l'adaptation du roman "Des diables et des saints" de Jean-Baptiste Andrea, paru en 2021. Dans le roman on croise Joseph, qui joue divinement bien du piano dans les gares et aéroports mais dont on va suivre l'entrée dans la vie adulte et ce qui a fait de lui le soixantenaire qu'il est devenu. L'enfant intérieur qu'il a su garder va nous être raconté. Cet orphelin, après avoir perdu sa famille dans un accident d'avion à l'âge de 16 ans, se retrouve dans un pensionnat religieux des Pyrénées, Les Confins. Il subit des corvées, de la maltraitance, jusqu'au jour où il rencontre l'amour de sa vie, Rose, jeune fille qui a le même âge et qui va illuminer sa vie de rêves et fugues et de fugues. Ce projet, cependant, a été mis temporairement de côté.
C’est finalement un autre film qui marque véritablement son grand retour : Changer l’eau des fleurs, adaptation du roman à succès de Valérie Perrin, paru en 2018.
Le réalisateur de 71 ans tourne depuis début mai 2025 son film qui sortira en 2026.
Leïla Bekhti interpréte Violette Toussaint, gardienne de cimetière en Bourgogne. Femme discrète et apaisante, son quotidien est rythmé par les confidences des visiteurs endeuillés. Mais derrière ce calme apparent se cache un passé trouble : une mère disparue, un mari en prison pour avoir mis le feu au cimetière… et l’arrivée d’un policier, Julien Seul, venu déposer les cendres de sa mère sur la tombe de l’homme qu’elle aimait, qui va tout faire basculer.
Le casting, particulièrement riche, réunit Matthias Schoenaerts, Melvil Poupaud, Alban Lenoir, Anouk Grinberg et Sergio Castellitto, dans des rôles encore tenus secrets.
"Pour ce film, il n’y aura pas la fantaisie d’Amélie, pas de plan d’un cœur qui bat, car ce serait trop", confiait-il dans les colonnes de Paris Match. "Mais il y a des éléments qui m’excitent déjà avant de les tourner. Quand Valérie écrit que la mort est comme un chien qui slalome entre nos jambes, prêt à nous mordre à tout instant, je visualise tout de suite comment je vais mettre ça en images. On va perdre en récit mais gagner en visuel. La littérature permet l’imagination, mais le cinéma donne de la chair."
Ce mélodrame visuel, si il est empreint de gravité et de poésie permettra on l'espère à Jean-Pierre Jeunet de retrouver son public et de renouer avec la grâce de ses débuts.
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