De: Cédric Klapisch
Après un très beau détour par une exploitation viticole où il explorait les liens d'une fratrie avec "Ce qui nous lie", Cédric Klapisch est de retour dans la ville qui l'affectionne tant et qui a été au centre de plusieurs de ses films, Paris.
Il retrouve deux de ses acteurs principaux du long métrage précèdent avec le très hype François Civil, qui enchaine succès sur succès en 2019 après Le chant du Loup et Mon Inconnue, et Ana Girardot, qui trouve enfin un premier rôle sans être effacée par un acteur masculin (Un homme idéal).
Ils y jouent Rémy et Mélanie, trentenaires vivant à 10 mètres l'un de l'autre à Paris mais qui ne se croisent jamais. Chacun est célibataire et pas très doué pour rencontrer quelqu'un, et pas forcément à l'aise avec les réseaux sociaux. En découlent plusieurs scènes assez drôles bien que jamais hilarantes. Klapisch a énormément d'empathie pour ses personnages et les berce de douceur dans cette ville à la fois gigantesque et impersonnelle qu'il aime filmer par des angles de caméra malins. Il nous raconte le patron d'épicerie du coin sympathique et intrusif sans pour autant verser dans une image d'Epinal à la Amélie Poulin. Il poursuit avec le milieu du travail parfois absurde et lobotomisant parfois stressant mais bienveillant. Et surtout il nous raconte deux êtres qui se confient à leurs psys respectifs joués par les excellents Camille Cottin et François Berléand .
Et ce choix de raconter leur vie d'avant leur rencontre plutôt que la rencontre, et pour le coup un excellent parti-pris qui l'oblige à être inventif dans son scénario et à ne pas sombrer dans du déjà vu ou une facilité de comédie romantique éculée.
Cédric Klapisch pointe la futilité des réseaux sociaux et leur inutilité à combler le vide d'une solitude assez banalement répandue. Le tout a une saveur douce-amer et un charme certain.
La piste aux Lapins :
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