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Photo du rédacteurBlanc Lapin

Dernier train pour Busan

De: Sang-Ho Yeon



Le cinéma sud-coréen est décidément surprenant. De grands maitres ont donné un nouveau souffle au thriller (Park Chan Wook avec Old Boy, Sympathy for Mister vengeance ; Memories of murder de Bong Joon Ho ; A bittersweet life de Kim Jee-woon ; The murderer et the Chaser de Na Hong-jin)


...ou se sont diversifiés vers l'horreur, la SF voire le western (The Host et Mother de Bon Joon Ho ; J'ai rencontré le diable et Le bon, la brute et le cinglé de Kim Jee-woon ; The strangers de Na Hong-jin)...


Sang-Ho Yeon arrive donc avec un film de zombies, "Dernier train pour Busan" et confirme une règle...les suds-coréens savent digérer les références culturelles occidentales et leur donner une tournure nouvelle. Car insuffler de la fraicheur au film de zombies c'est quand même balaise.

Et pourtant, ce "World War Z" asiatique au budget microscopique en comparaison du film avec Brad Pitt, est tout simplement bien meilleur.


Tout d'abord parceque le héros n'en n'est pas un. Il est normal et même très égoïste et coupé du monde de par son travail. La relation qu'il entretient avec sa fille donne au film de la profondeur. Les autres personnages sont eux aussi écrits et s'en trouvent attachants, évitant de tout concentrer sur le héros.


Bien sur, il y a des clichés, tous les clichés du film de zombies...mais le réalisateur dissémine quelques moments de regard inversé de la société assez bien vus, notamment lorsque l'entraide laisse la place au chacun pour soi.


Le confinement dans le train rappelle l'excellent concept du Snowpiercer de Bong Joon Ho, exploitant tous les recoins de cet espace clos pour attiser le suspens et la frayeur. L'inventivité créé la tension.


Les zombies sont hyper rapides et se transforment aussi en à peine une minute, ce qui attribue au film un booster encore plus fort. Les attaques sont bien plus impressionnantes que dans les blockbusters américains. L'une des scènes finales dans la gare et la scène où les passagers s’arrêtent dans une mauvaise gare sont d'un point de vue mise en scène, excellentes de bout en bout.


Et puis le film est sombre, très sombre sur la nature humaine. Pour une fois, le spectateur est violenté tout en étant diverti grâce au sous-texte social. L'acceptation d'un individualisme libéral sans aucune direction permet elle de faire face à un cataclysme imprévu ? La métaphore est belle et fait que la rédemption du héros n'en n'est que plus percutante.


La piste aux lapins :


















































































































































































































































Terrence Malick

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