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Comancheria

De: David Mackenzie



David Mackenzie, réalisateur de l'excellent "Les poings contre les murs", revient avec un film très différent bien que centré lui aussi sur un lien familial fort.


On y suit deux frères qui après la mort de leur mère, se mettent à braquer des banques, de nos jours, pour pouvoir racheter leur propriété familiale.


Un ranger qui doit partir prochainement en retraite va tenter de les arrêter avec son adjoint.

Et dans le rôle du ranger, l'immense Jeff Bridges excelle comme d'habitude, en vieux bougon susceptible aux remarques racistes dans le but de faire enrager et taquiner son adjoint comanche. Il apporte les touches d'humour salvatrices au récit. De l'autre côté, Chris Pine tient la dragée haute au toujours impeccable Ben Foster. Pine trouve enfin un rôle où il n'est pas que le beau blond de service mais un vrai personnage écrit avec soin.


Ben Foster interprète donc ce grand frère qui a tout raté à force de toujours emprunter le chemin de traverse. Il est rude et tendre pour son frère tandis que Chris Pine interprète un père qui tente de rattraper ce qu'il a détruit avec l'alcool.


La relation des deux frères est à la fois pudique et touchante et c'est sans doute la plus belle réussite du film. Ils n'expriment pas leurs sentiments mais çà crève les yeux, ces deux frangins s'adorent mais au Texas on préfère rester des mecs virils et ne jamais tomber dans le sentimentalisme. Les deux ont une revanche à prendre sur la vie mais pas que la leur, celle de leurs parents et grands parents, pauvres de générations en générations, oubliés de l'Amérique.

Il faut dire que David Mackenzie passe de l’enfermement de la prison de son précèdent long métrage aux immensités désertiques du Texas. Les deux braqueurs fuient à travers de splendides paysages, mais ils sont pourtant enfermés dans leur destin tragique, et ils le savent très bien.

Le réalisateur mêle les genres entre road movie, thriller, western mais n'oublie pas de livrer aussi un portrait d'une Amérique profonde exsangue d'activité économique et donc de richesse, très loin des succès story des grandes métropoles.


Le rêve américain est mort et Comancheria tire à bout portant sur son cadavre qui bouge encore un peu.

Un excellent film au ton racé et d'une grande classe.


La piste aux lapins :


















































































































































































































































Terrence Malick

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