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Photo du rédacteurBlanc Lapin

Carol

De: Todd Haynes




Todd Haynes est un excellent réalisateur. Il a su donner à la relation David Bowie / Iggy Pop tout le glam de l'époque dans "Velvet Goldmine", à Juliane Moore un de ses plus beaux rôles en épouse mariée à un homo dans les années 50 avec le magnifique "Loin du Paradis" et a rendu un hommage ultra original à Bob Dylan dans "I'm not there".


Avec "Carol", auréolée d'une presse élogieuse, d'un passage à Cannes ovationné, je m'attendais à être chamboulé par cette histoire d'amour entre deux femmes dans l'Amérique puritaine du New York des années 50.


Todd Haynes n'a rien perdu de sa superbe pour garder une distance délicate avec ses personnages, cueillir le moindre détail d'une Amérique reconstituée avec un luxe de précision. Cate Blanchett est formidable de classe et de charme félin tandis que Rooney Mara, prix d'interprétation à Cannes pour ce rôle, est un petit oiseau qu'on aurait envie de protéger et de mettre à l'abri. Son innocence est troublante tout comme sa libération.


Et pourtant j'ai eu un sentiment curieux. La pudeur de Todd Haynes confrontée à la retenue voire la froideur des deux actrices m'a quelques peu laissé de marbre. Disons qu'à aucun moment je n'ai été ému, emporté par le récit et encore moins transporté alors qu'on parle ici d'un drame passionnel, condamné par la société et donc susceptible de provoquer de nombreux rebondissements d'émois. Rien. J'ai apprécié l’orfèvrerie de la réalisation, le jeu excellent des actrices mais la somme des deux s'est comme cannibalisée pour un résultat en demi teinte, parfois long.


J'ai trop vu de superbes actrices et pas assez des tripes, du renversant, du sentiment. Or c'est ce la presse hurle...


Le film est beaucoup trop classique à mon goût. On a trop vu d'histoires de femmes pour se contenter d'une mise en scène léchée sur une histoire pas des plus originales au final.

Bref, le film est à voir, il est pas mal de par le jeu mais çà ne prend pas assez au cœur pour mériter toutes ces critiques dithyrambiques. Déçu.

La piste aux lapins :





















































































































































































































































Terrence Malick

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