De Wes Anderson

Asteroid City est une ville minuscule, en plein désert, dans le sud-ouest des États-Unis. Nous sommes en 1955. Le site est surtout célèbre pour son gigantesque cratère de météorite et son observatoire astronomique à proximité.
Wes Anderson a tourné Asteroid City avec un casting aussi fou que "The french dispatch" avec Tilda Swinton, Scarlett Johansson, Tom Hanks, Bill Murray, Margot Robbie, Edward Norton, Adrien Brody, Jeff Goldblum, Bryan Cranston, Jason Schwartzman, Matt Dillon, Rupert Friend, Willem Dafoe, Steve Carell !
Anderson fait partie de mes chouchous car il a un univers unique, un style unique, mélancolique, drôle et perché. Ses invitations à visiter ses univers sur mesure d'une précision d'horloger ont donné de grands films parmi lesquels La Famille Tenenbaum, La Vie aquatique, À bord du Darjeeling Limited, Fantastic Mr. Fox, Moonrise Kingdom, The Grand Budapest Hôtel, L'Île aux chiens.
Ici vous ne serez pas perdus si vous connaissez le style d'Anderson. Tout est millimétré et chaque plan constitue un tableau. C'est beau, c'est soigné et c'est souvent drôle.
Moins dynamique que son prédécesseur, Asteroid city laisse plus de temps aux personnages et c'est tant mieux. The french dispatch allait parfois trop vite.
Encore une fois depuis deux films, une partie de la presse n'aime pus Anderson et le trouve trop caricatural de son cinéma, avec une forme qui prend le pas sur le fonds. Alors c'est vrai en partie mais à la différence d'un Tim Burton qui s'enferma dans son style et produisit des films plats et sans saveur, Anderson livre de très bons divertissements, hyper originaux par rapport à toute la production cinématographique actuelle. Il reste deux crans au dessus de la mêlée et dénier cette qualité à Asteroid City serait un jugement d'enfant gâté, ce que sont les critiques qui se pincent le nez face à un tel objet filmique bien identifié. Cependant force est de constater que ces deux derniers films sont moins impactants. Quelle est la raison ? Ce n'est pas tellement la forme mais plutôt la sensibilité des personnages et le fait qu'on s'y attache moins, peut-être parcequ'il y en a trop justement. La moindre émotion est pour le coup est constat évident. Anderson va dans ces deux prochains films revenir à des castings plus raisonnables et c'est probablement une bonne idée.
Le onzième long métrage de Wes Anderson a un côté méta très charmant sur les conteurs d'histoire via le film dans le film ou plutôt le film dans la pièce de théâtre. Une excellente idée.
La mélancolie est toujours sa marque de fabrique, le style et la classe incroyable de sa mise en scène sont là. Ne boudons tout de même pas notre plaisir. Ce n'est pas le meilleur d'Anderson mais ceci reste très très bon.
La piste aux Lapins :

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